La reine Elizabeth II est décédée ce 8 septembre dans l’après-midi, a annoncé Buckingham Palace. Un deuil royal, ça ne s’improvise pas. Et encore moins celui de la plus vieille monarque au monde... Tout avait donc été programmé à l’avance.
En cas de décès en Angleterre, le Palais applique à la lettre le fameux plan "London Bridge" - rédigé pour la première fois dans les années 1960 et mis à jour régulièrement. En cas de décès en Ecosse, c’est un autre plan qui entre en ligne de compte, c’est l’opération "Unicorn", dont l’existence a été dévoilée pour la première fois en 2019.
Le London Bridge
C'est en 2017 que le quotidien anglais The Guardian révélait pour la première fois l'existence de ce programme préparé de longue date. En septembre 2021, le site d’informations Politico disait lui aussi avoir eu accès à des documents officiels concernant le "London Bridge", complétant les informations déjà disponibles. En voici donc quelques étapes.
A noter que le plan s’étale sur dix jours, jusqu’aux funérailles de la reine.
Jour J, "London Bridge is down"
Le jour du décès venu, le Premier ministre, le secrétaire du cabinet et un certain nombre de ministres devraient être prévenus via le secrétaire privé de la reine. Nom de code : "London Bridge is down". C'est ensuite aux nations du Commonwealth d'être prévenues.
Une fois ces personnalités prévenues, le Palais devrait publier une annonce officielle au public. Les drapeaux devront alors être mis en berne en moins de dix minutes. Les activités parlementaires seront suspendues pendant 10 jours.
Le plan ne néglige pas la communication digitale. Le site internet de la famille Windsor "se transformera en page d’attente noire avec une courte déclaration confirmant le décès de la reine", précise-t-on sur le site de Politico. Quant au site du gouvernement britannique, "il affichera une bannière noire en haut de page".
Les retweets seront interdits et les contenus non urgents ne pourront être publiés. A noter que la première déclaration reviendra à la Première ministre. Cela a déjà été le cas à l’heure d’écrire ces lignes avec la prise de parole de Liz Truss.