De violents affrontements ont éclaté ces derniers jours dans l'ouest de la Birmanie entre des civils manifestant contre le coup d'État militaire et l'armée, provoquant des morts. Dans certaines parties du pays, les opposants au régime prennent de plus en plus souvent les armes pour repousser les attaques militaires.
Mercredi, des combats ont opposé un groupe de résistants et les forces armées dans l'État Chin. Au moins 15 soldats ont été tués, selon les médias locaux. Un porte-parole de la Chinland Defense Force, un nouveau groupe rebelle, a déclaré qu'au moins 20 membres de la junte avaient été tués par des résistants entre le 24 et le 27 avril.
"La junte a brutalement réprimé des manifestants pacifistes, tout en menaçant et en arrêtant la population. Les soldats ont également volé de l'or et des téléphones", a déclaré un porte-parole de la Chinland Defense Force. "Nous sommes des civils et ne voulons pas nous battre, mais il le faut à présent pour notre liberté et notre peuple."
Armes artisanales
Créé le 4 avril, ce groupe de rebelles ne possède que des armes artisanales. "L'armée utilise des armes lourdes pour nous attaquer", poursuit le porte-parole, pour qui les rebelles ont toutefois l'avantage de mieux connaître cette région montagneuse, proche de la frontière avec le Bangladesh et l'Inde.
Les tensions entre les militaires et certains groupes ethniques birmans se sont intensifiées après le putsch du 1er février qui a renversé la dirigeante et prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi. Depuis lors, au moins 755 personnes ont été tuées et près de 4500 détenues.