Selon Pauline Grégoire, le boycott individuel a du poids. "Le fait qu'il y ait moins de téléspectateurs impactent les chiffres qui vont être dégagés directement par les diffuseurs et donc par la FIFA. Chacun est libre de faire ce qu'il a envie.
L'important c'est de regarder cette Coupe du Monde en conscience. La question à laquelle on doit répondre collectivement en tant que société, c'est à quel type de foot a-t-on envie de jouer ?
Est-ce que les valeurs prônées par le foot qui sont des valeurs fortes de collectif, de respect des règles, de fairplay, de solidarité, sont reflétées par la Coupe du Monde au Qatar à l'heure actuelle ? Je pense qu'une partie de la réponse est non."
Oxfam-Magasins du Monde participe à une initiative citoyenne européenne reprise sous forme de pétition sur le site goodclothesfairpay.eu. "L'objectif est que les ouvriers de la filière textile, qui fabriquent notamment les équipements de la Coupe du Monde (et donc ceux des Diables rouges), puissent avoir un salaire décent permettant de se loger, d'envoyer leurs enfants à l'école et de sortir de la pauvreté pas à pas." Pauline Grégoire explique l'importance de l'initiative, "c'est un processus législatif, quand on aura atteint 15 000 signatures en Belgique et 1 million en Europe, on pourra déposer des amendements sur la table de nos représentants européens. Cela fera bouger les choses, il y aura une loi qui permettra de dire que les multinationales du textile doivent payer un revenu décent aux ouvriers. Deux minutes de votre temps peuvent avoir un impact considérable sur la vie de milliers de personnes dans le monde."