Cette Coupe du monde est marquée par des temps additionnels assez inhabituels dépassant parfois les dix minutes. En tout, 65 minutes ont été ajoutées en seulement quatre matches. La FIFA est à l’origine de ce virage qui pourrait marquer un tournant.
Alors que des rumeurs annonçaient que l’instance dirigeante du football souhaitait passer à 100 minutes de jeu par match pour contrer les trop nombreux arrêts de jeu, la FIFA a clairement signifié qu’un tel projet n’était pas à l’étude. "Suite à certains articles et rumeurs diffusés, la FIFA souhaite clarifier qu’il n’y aura aucun changement dans les règles concernant la durée des matchs de football pour la Coupe du monde ou toute autre compétition", avait expliqué l’instance en avril.
Malgré cela, Gianni Infantino, président de la FIFA, avait reconnu qu’une "vraie réflexion sur le temps effectif" devait avoir lieu. Relancé par BeINSports à qui il avait accordé un entretien sur le sujet, Infantino avait parlé du temps additionnel comme piste de solution : "Les minutes additionnelles que l’arbitre devrait donner doivent être des minutes vraiment en relation avec le temps perdu lors du match, il faut réfléchir sur le futur".
Il est vrai que le temps effectif est très loin des 90 minutes réglementaires. Sur le sujet, le Corriere dello Sport a étudié le sujet et le temps de jeu effectif serait d’environ 50 minutes dans les cinq grands championnats européens, soit à peine plus d’une mi-temps.
Les réflexions d’Infantino ont donc avoir été mises en application lors de ce Mondial. Avec 14 et 10 minutes de temps additionnel, Angleterre-Iran est devenu le match le plus long de l’histoire de la Coupe du monde depuis 1966, hors prolongations. Si la blessure d’Alireza Beiranvand explique une grande partie des minutes ajoutées en première mi-temps, celles de la deuxième étaient plutôt surprenantes. Dans la rencontre entre le Sénégal et les Pays-Bas, il y a également eu beaucoup de temps additionnel, dix minutes en tout. En quatre matches, le temps additionnel cumulé était de 65 minutes, soit plus de huit minutes par mi-temps.
Pierluigi Collina, président de la commission des arbitres de la FIFA avait prévenu avant le tournoi : "On veut éviter les matchs à 42, 43, 44 minutes de temps effectif. Donc les temps de remplacements, de penalty, de célébrations, de soins médicaux ou bien sûr de VAR, devront être compensés".
S’il faudra voir sur toute la compétition si une telle mesure tient, elle pourrait au moins permettre d’éviter de nombreux gains de temps frustrants pour le spectacle.