Jamais, sans doute, les Red Panthers n’auront été à un tournant aussi important. Portée depuis plusieurs mois par un vent d’optimisme à son égard, notre équipe nationale a l’opportunité de passer – aux yeux des supporters et des observateurs – d’une équipe pleine de promesses à une équipe pleine de confirmations.
En effet, tout porte à espérer un beau parcours à l’occasion de ce mondial disputé en Espagne et aux Pays-Bas.
Premièrement : les derniers bons résultats en Pro-League ponctués de victoires face à des équipes comme l’Allemagne ou l’Angleterre. Sans parvenir à s’imposer, elles ont également embêté les surpuissantes Argentines ou Néerlandaises. Longtemps leur point faible, les Red Panthers s’appuient désormais sur des qualités physiques qui leur permettent de développer un jeu dominateur et offensif.
Deuxièmement : conséquence du premier point, leur classement mondial. Pour la première fois de leur histoire, les Red Panthers affichent une 5ème place révélatrice.
Troisièmement : leur dernier Euro en 2021, avec une médaille de Bronze, à la clé qui a permis à cette équipe de se qualifier pour ce rendez-vous planétaire.
Cause ou conséquence, ces arguments chiffrés s’accompagnent aussi désormais d’un discours ambitieux. Avant ce tournoi, les Red Panthers assument leur ambition de résultats. Un discours neuf, fruit de l’arrivée d’une nouvelle génération talentueuse qui n’a pas (ou peu) connu les déceptions du passé.
Autre corrélation de ce nouvel élan : l’arrivée du coach Raoul Ehren en décembre 2020. Le Néerlandais est un fin connaisseur du hockey féminin avec, au compteur, neuf titres de champion des Pays-Bas (de très loin le meilleur championnat du monde) et sept sacres européens avec le club de Den Bosch lors de la dernière décennie.
Au-delà de ce CV impressionnant, le batave a également l’avantage – par rapport à ses prédécesseurs - de pouvoir compter sur un groupe qualitativement et quantitativement beaucoup plus large. Sans doute pour la première fois, il a d’ailleurs dû réaliser de réels choix de sélections.
De l’aveu de certaines " anciennes " qui, au-delà de leurs qualités, encadrent cette jeunesse, la Belgique n’a sans doute jamais eu une équipe aussi compétitive. Reste évidemment à passer des paroles aux actes et à atteindre, au minimum, les quarts de finale.