L’action des vaccins contre la transmission du Covid-19 est parfois remise en cause, certains la jugeant moins forte qu'espéré, surtout depuis l'apparition du variant Omicron, mais il est un fait incontestable: ceux-ci protègent efficacement contre le risque d'hospitalisation et de façon encore plus nette de formes très graves de la maladie.
Depuis quelques mois, Sciensano partageait les données d'infections et d'admissions, notamment en soins intensifs selon le statut vaccinal. Dans son dernier rapport hebdomadaire, qui repose sur la période du 20 décembre 2021 au 2 janvier 2022, les données concernant le booster ont été ajoutées: et les graphiques font clairement apparaître que cette dose supplémentaire réduit fortement les risques d’hospitalisation. L’effet est d’ailleurs particulièrement visible pour les 65 ans et plus qui représentent la tranche de la population la plus fragile face au virus.
Réduction des hospitalisations
En termes de chiffres absolus pour les 65 ans et plus, le nombre moyen d’admissions par jour à l’hôpital est quasiment similaire. Mais il faut prendre en compte que plus de 80% des seniors ont déjà reçu cette dose de rappel, et les plus de 65 ans non-vaccinés, qui représentent à peine 10% de cette tranche d'âge, sont donc largement sur-représentés dans les hôpitaux.
Si on calcule en termes d’incidence, c'est-à-dire la proportion de personnes hopsitalisées par rapport au total des individus ayant le même statut vaccinal, la protection des vaccins saute aux yeux: seules 16,1 personnes sur 100.000 triplement vaccinées ont été hospitalisées alors que 188,4 personnes sur 100.000 non vaccinées sont entrées à l’hôpital, soit 11 fois plus. Être triplement vaccinés lorsque l’on a 65 ans ou plus réduit donc le risque d’hospitalisation de 94% par rapport aux non-vaccinés de la même tranche d’âge.
La protection apportée par la troisième dose, par rapport à une personne qui n'a reçu que les deux premières est également marquée. 110,4 personnes sur 100.000 vaccinés avec deux doses, et donc sans booster, ont été hospitalisées (contre 16,1 personnes sur 100.000 pour les triplement vaccinées, 7 fois moins). La troisième dose réduit donc davantage les risques d’être hospitalisé que les deux premières doses avec une réduction de risque de 85%.