Les ministres de la Santé du pays se sont réunis en vidéoconférence ce matin, une "CIM santé" qui a notamment fait le point sur le "dossier" de la 3e dose de vaccin anti-Covid, une dose pour "rebooster" les défenses immunitaires.
Pas question pour le moment d’une 3e dose pour tous : malgré une demande du gouvernement flamand en ce sens la semaine dernière, les ministres de la Santé ont ainsi suivi un avis du Conseil supérieur de la santé. Celui-ci a en effet estimé sur base des études scientifiques du moment qu'"il n’existait actuellement aucune preuve scientifique justifiant un rappel de vaccin pour toutes les personnes de moins de 65 ans, atteintes ou non de comorbidités".
Ce qui ne veut pas dire qu’au regard de nouvelles études scientifiques et des progrès attendus en termes de vaccins (nouveaux vaccins, pilules, spray nasal…), cet avis ne sera pas réexaminé dans les prochains mois, ouvrant la voie finalement courant 2022 à une troisième dose pour l’ensemble de la population.
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Par contre, les ministres de la Santé ont bien validé ce matin le principe d’une 3e dose, dose "de rappel", à seule destination pour le moment du personnel soignant.
Après les plus de 65 ans et les immunodéprimés vaccinés qui bénéficient déjà actuellement d’une dose de rappel, les prochains seront donc bien les membres du personnel soignant.
Nécessaire en effet au moment où les contaminations et les hospitalisations repartent à la hausse, et alors que l’on s’attend – saison oblige – à l’arrivée de la grippe, avec le fait aussi que les soignants ont été parmi les premiers vaccinés aussi et que leurs anticorps sont en baisse et les exposent davantage ; il s’agit aussi dans le même temps de protéger les patients.
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Près de 500.000 personnes sont concernées, personnel soignant au sens large : soins intensifs, première ligne, personnel des hôpitaux (y compris stagiaires et étudiants) et des maisons de repos et de soins, infirmières à domicile, gardes-malades, aides familiales… Cette nouvelle campagne devrait démarrer d’ici 15 jours mi-novembre, et se déroulera comme pour la première vaccination via les hôpitaux et les maisons de repos. Seuls les vaccins MRNA (Pfizer et Moderna) seront utilisés à cette fin. Des rappels proposés au moins quatre mois après la deuxième injection du vaccin AstraZeneca ou l’injection unique du vaccin Johnson & Johnson, et au moins six mois après la deuxième injection du vaccin Pfizer ou Moderna.
Notons qu’il s’agit là d’une 3e dose toujours sur base volontaire, pour les "convaincus" côté soins de santé ayant donc déjà reçu deux doses. Or on sait que certains sont toujours "récalcitrants" à la vaccination et que le gouvernement fédéral prépare toujours une initiative légale pour forcer l’obligation de vaccination de ce personnel soignant. Ce sera pour 2022.