C'est une des réactions arrivées à notre rédaction depuis l'annonce de l'extension du Covid Safe Ticket à divers secteurs: la nouvelle inquiète, voire attriste, de nombreux résidents de maisons de repos dont les descendants ne sont pas vaccinés, et qui craignent dès lors de se voir isolés. L'occasion de revenir sur le pourquoi de cette mesure et sur ses modalités d'application, mais aussi sur les alternatives pour une personne non vaccinée:
Pourquoi cette mesure?
Plus encore que le contrôle des contaminations, but avoué de l'extension dans le domaine culturel et dans l'Horeca, l'instauration d'un Covid Safe Ticket pour les visiteurs des maisons de repos vise à protéger les résidents du Covid. On sait en effet que l'efficacité de la vaccination n'est pas totale, et certaines personnes fragiles en particulier développent parfois une faible réponse immunitaire. C'est ainsi qu'en mai, 12 résidents pourtant vaccinés d'un home nivellois étaient décédés du Covid. 12 personnes fragiles, qui souffraient de comorbidités. Un CST est censé ajouter une couche de protection par rapport aux visiteurs.
Dans quels homes la mesure s'appliquera-t-elle et à partir de quand?
La mesure sera effective à partir du 15 octobre à Bruxelles et à une date encore non définie en Wallonie. La Flandre a elle décidé de ne pas imposer la mesure étant donné l'important taux de vaccination dans la région. Chaque institution pourra en revanche choisir d'instaurer, si elle le souhaite, cette obligation pour éviter tout risque de propagation du coronavirus en ses murs.
Quelles sont les exceptions à la règle?
Le CST n'est applicable qu'aux visiteurs, pas aux travailleurs, collaborateurs, ou bénévoles. Sont également exclues de la notion de "visiteurs" les personnes qui viennent pour donner des soins, ainsi que le personnel d'entretien ou de dépannage amené à intervenir dans la maison de repos.
Combien cela me coûtera si je ne suis pas vacciné ?
La seule alternative si on n'est pas vacciné et qu'on ne peut pas présenter un certificat de rétablissement récent, c'est de présenter un test négatif. Mais qui ne sera pas remboursé par l'INAMI. Notons toutefois qu'un test antigénique est admis, si son résultat date de moins de 48 heures (72 heures pour un test PCR): ces tests sont en effet moins chers, et peuvent notamment être effectués en pharmacie ou dans certains laboratoires. Le prix est aux alentours de 25 euros en pharmacie?
Et si je ne peux pas être vacciné pour raisons médicales?
Si aucune vaccination n'est possible parce que cela entraînerait un trop grand risque pour le patient, celui-ci a droit à des tests gratuits. Mais attention, il faut que cela soit certifié par les autorités sanitaires. Un risque d'allergie à un des vaccins par exemple peut être contourné par le recours à un autre type de vaccin, sous surveillance. Selon le cabinet du ministre de la Santé, il n'y aurait jusqu'ici que deux cas avérés où aucun vaccin ne peut être conseillé par rapport au risque que cela représente.