Le taux de reproduction du coronavirus à Liège est à 1,117 (lorsqu’il est supérieur à 1, cela signifie pour rappel que la transmission du virus s’accélère). Ailleurs en Belgique, le taux de reproduction s’élève à 0,94.
En réaction, les 24 bourgmestres de l’arrondissement de Liège décidaient ce mardi d’instaurer le Covid Safe Ticket (CST) sur le territoire lors des grands événements. Chaque participant devra prouver qu’il a bien été doublement vacciné ou présenter un test PCR négatif ou un certificat de guérison.
Bien que les modalités pratiques doivent encore être définies, la décision des Liégeois rejoint en partie celle des Bruxellois. Jeudi dernier en effet, les autorités régionales approuvaient en première lecture l’avant-projet d’ordonnance visant à mettre en œuvre l’extension de l’utilisation du CST en Région de Bruxelles-Capitale. Dès le 1er octobre et pour une période de trois mois maximum pour rappel, toute personne de plus de 16 ans devra être en possession de ce pass sanitaire pour fréquenter une majorité des établissements HORECA et les maisons de repos, pour profiter des infrastructures sportives et des pistes de danse et pour participer à des congrès et foires, des événements.
Mais pour Mélanie Dechamps, intensiviste aux Cliniques universitaires Saint-Luc et fondatrice du collectif Belgium Beyond Covid, et Patrick Charlier, directeur d’UNIA, l’imposition de ce Covid Safe Ticket pourrait être discriminatoire. "On fait des mesures qui sont absolument discriminatoires", affirmait ce mercredi sur le plateau de "QR le débat", Mélanie Dechamps. Pour elle, le CST revient à pousser les gens à la vaccination : "Cela rendrait la vie des gens qui ne sont pas vaccinés et qui en ont le droit pour des raisons de santé impossible", affirme-t-elle. "On ne reconnaît pas non plus le fait que l’immunité naturelle est aussi efficace."