Sans reconnaître ni démentir les conclusions de l’autorité, Boeing avait alors accepté de verser 200 millions de dollars.
Savoir si le magistrat va accéder aux demandes des familles reste très incertain.
"Le juge pourrait annuler le DPA, mais je pense que c’est peu probable", estime John Coffee, professeur à l’université Columbia, pour qui l’accord est révélateur de la tendance des autorités à ne pas vouloir s’attaquer trop durement aux grosses entreprises.
Quand il s’agit d’engager des poursuites, "la loi accorde aux procureurs et au pouvoir exécutif une grande discrétion", explique-t-il à l’AFP.
Brandon Garrett, juriste à l’université Duke, estime que les tribunaux devraient prendre en compte l’intérêt général lorsqu’ils doivent valider ou non les DPA.
Mais ils optent généralement pour une approche "très restrictive", ajoute le professeur.
Et même si le juge O’Connor décidait de réviser l’accord, "j’imagine que le ministère ferait appel en invoquant son droit à suspendre les inculpations", relève-t-il.
Interrogé mercredi sur l’audience par la chaîne CNBC, le patron de Boeing Dave Calhoun n’a pas voulu se prononcer sur le fond de l’affaire. Mais il est normal que les familles saisissent toute occasion pour partager leurs griefs, a-t-il estimé. "Cela rappelle […] à quel point la sécurité est importante."