John Galliano, Karl Lagerfeld : l'époque du règne des créateurs stars dans la mode est révolue. Et si les géants du luxe engagent encore des personnalités hors norme pour se repositionner, c'est la discrétion qui fait vendre.
Ce sont les studios qui conçoivent les collections Louis Vuitton homme un an après le décès de l'Américain Virgil Abloh, designer noir engagé qui a insufflé un vent de streetwear, culture rap et NBA à la maison historique française du groupe LVMH.
Ce sera jusqu'à nouvel ordre le cas de Gucci, du groupe concurrent Kering, après le départ, fin novembre, du fantasque Alessandro Michele. En sept ans, le créateur artistique a érigé la marque italienne au rang des monstres du secteur et, victime de son propre succès, a été remercié lorsque les ventes ont commencé à baisser par rapport à Vuitton ou Hermès.
"Les situations sont différentes" mais elles révèlent une tendance : "C'est l'âge d'or des profils bas", analyse Arnaud Cadart, gérant de portefeuille pour la société de gestion d'actifs Flornoy Ferri.