Bruno Humbeeck, psychopédagogue à l’UMons, nous démontre que le cri n’est pas toujours éducatif, même s’il peut s’avérer parfois nécessaire. De plus, il épuise. Le psychopédagogue nous donne des exemples pour éviter de crier et de culpabiliser si l’on n’a pas pu se maîtriser.
Tout d’abord, il distingue 3 situations où le cri est contre-productif :
- Le cri en réaction à une émotion. Si les enfants seront d'abord tétanisés, certains vont ensuite s’en accoutumer. De plus, la colère épuise le parent. Comme le précise le psychopédagogue : "La colère ne s’épuise pas dans le cri, mais elle s’alimente du cri pour continuer".
- Le cri pour provoquer une émotion. Pour Bruno Humbeeck, gronder est le signal qu’on manifeste pour annoncer à l’avance une peine plus forte. Si et seulement si celle-ci survient, le cri a du sens.
- Le cri pour manifester son agressivité : Le psychopédagogue prend l’exemple des oiseaux et notamment les rapaces dont le cri est une agressivité de prédation ou agressivité hiérarchique. Pour un humain, "le cri est, dans ce cas, le signe d’une autorité qui vacille."