Les membres de la délégation ont finalement annoncé qu’ils ne sortiraient pas du cabinet tant que des mesures concrètes de la part du Premier ministre ne seraient pas proposées. Alexander De Croo l’aurait très mal pris, serait sorti avec la liste comprenant une quarantaine de mesures réalisables, avant d’appeler la sécurité.
"C’est inadmissible, on a un gouvernement qui ne respecte pas l’État de droit. C’est une question de droits humains", s’indignait Alexis Deswaef, co-président de la plateforme citoyenne.
Les associations demandent 1.000 places supplémentaires
Le Premier ministre est sorti de la réunion vers 12h00. Il s’est félicité des avancées faites par le gouvernement et par la secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, Nicole De Moor.
"On fait notre maximum. 2.000 places ont été libérées. On peut garantir aujourd’hui que les gens qui sont dehors ont la possibilité de trouver refuge", a-t-il affirmé. "C’est faux, des gens dorment dans des squats", l’a confronté Alexis Deswaef. Les différentes organisations déplorent le manque d’action de la part de l’État belge malgré les nombreuses condamnations des instances juridiques belges et de la Cour européenne des droits de l’Homme concernant la gestion de l’asile et de l’accueil.
Les différents représentants des associations ont pris la parole depuis la fenêtre de la salle occupée, peu avant 13h00. "Nous avons proposé deux mesures claires : la mise en place du plan de crise fédéral et l’ouverture de 1.000 places d’accueil", a déclaré Sotieta Ngo, directrice du Ciré.
Vers 15h00, les associations annonçaient avoir quitté les lieux en raison de l’arrivée en nombre des policiers. Elles ont précisé que Fedasil elle-même leur a confirmé que l’agence pour l’accueil des demandeurs d’asile "n’était toujours pas en mesure d’accueillir toutes les personnes en attente d’un hébergement". Il faut "cesser les effets d’annonce qui ne correspondent pas à la réalité et ne représentent en rien une solution de sortie de crise", concluent les organisations. INT PCA CLA GAD