Le problème, c’est que dans une Wallonie plus rurale, 60% des habitations sont encore actuellement chauffées au mazout. Le gaz de ville ne peut pas arriver jusque dans tous les villages, c’est trop coûteux.
Les alternatives sont les poêles à pellets et les pompes à chaleur couplées à des panneaux photovoltaïques. Mais ce sont des technologies qui supposent 15.000 ou 20.000 euros d’investissements.
Certes, il existe des primes de la Région wallonne pour favoriser ces technologies plus propres. Mais cela reste lourd à supporter pour beaucoup de ménages. Et avec l’envolée actuelle des prix du gaz, le mazout fait de la résistance.
"Depuis la guerre en Ukraine, les ventes de chaudières au mazout augmentent", déclare Olivier Neyrinck de la Fédération des négociants en carburants. La facture de gaz fait extrêmement peur aux citoyens."
Sur les 10 dernières années, en tout cas, le prix du gaz et du mazout ont suivi des courbes très parallèles.
Pour Geoffrey Van Moeseke, ingénieur architecte et chercheur à l’UCLouvain, c’est un mauvais calcul : "Quand vous investissez dans un nouveau système de chauffage, c’est pour 15 ou 20 ans. C’est à cette échelle qu’il faut regarder les prix. Et sur les 10 dernières années, en tout cas, le prix du gaz et du mazout ont suivi des courbes très parallèles."