Monique Thomas fait partie de la communauté d’énergie Voltataqa, qui concerne des logements sociaux de binômes dans un quartier mixte à Bruxelles, Boondael, et qui vise à aider des gens qui ont beaucoup de difficultés, dont celle de la langue.
"Actuellement, nous sommes voisins d'énergie. Nous pensons nous diriger vers un partage d'énergie. C'est un gros travail à mettre en place."
C'est effectivement un long processus que de pouvoir se parler entre voisins sur des sujets très techniques que peu de personnes maîtrisent, souligne Grégoire Wallenborn, l'un des chercheurs à l'origine de ce projet.
Le grand intérêt des communautés d'énergie est précisément que des citoyens, des gens qui ne sont pas versés dans le domaine énergétique, commencent à parler d'énergie. Parce qu'on va avoir besoin, dans la transition, de personnes qui vont devoir faire de la flexibilité, de la sobriété.
Et rien de tel que des échanges entre pairs, dans un voisinage, sur les petites astuces qui permettent de mettre en question les normes sociales qui aujourd'hui façonnent nos consommations.
On constate que parfois, les communautés d'énergie sont un moyen de faire de la cohésion sociale et que, finalement, le partage d'énergie n'est qu'un prétexte !
"Je crois aussi que c'est un vecteur de paix sociale. Quand tous les gens d'un quartier se connaissent bien, ils se côtoient avec plaisir. Je crois que ça peut vraiment pacifier un quartier", se réjouit Monique Thomas.