Le président français Emmanuel Macron a déclaré jeudi à Bangkok que l'offre de coopération française sur les sous-marins avec l'Australie restait "sur la table".
"Elle est connue, elle reste sur la table", a-t-il dit, rappelant qu'il s'agissait de sous-marins à propulsion conventionnelle, au lendemain d'un entretien avec le Premier ministre australien Anthony Albanese en marge du sommet du G20 à Bali.
La conclusion de l'alliance AUKUS entre l'Australie, les Etats-Unis et le Royaume-Uni avait conduit Canberra à annuler en 2021 un mégacontrat pour l'acquisition de douze sous-marins conventionnels français, qui auraient été construits en Australie.
L'Australie a décidé d'acheter à la place des sous-marins à propulsion nucléaire américains ou britanniques, un changement majeur pour un pays aux faibles capacités nucléaires.
Mais la livraison de ces sous-marins risque de prendre du temps alors que les Australiens doivent renouveler rapidement leurs capacités face à une Chine à l'influence grandissante dans la région.
"On verra comment ils s'adaptent aux difficultés", a dit Emmanuel Macron en notant que "pour le moment, ils n'ont pas décidé de changer de stratégie sur le sujet", bien qu'il y ait depuis mai un nouveau Premier ministre, le travailliste Anthony Albanese, qui s'est engagé avec M. Macron à réparer les relations bilatérales abîmées entre les deux pays.
"Il y a un choix fondamental qui est de savoir s'ils produisent ou pas des sous-marins chez eux ou s'ils décident d'aller vers le nucléaire ou pas", a relevé Emmanuel Macron.
La solution française offre à l'Australie une alternative qui garantit sa "liberté et souveraineté", a-t-il pointé, en rappelant que les sous-marins auraient été construits chez elle.