L’industriel français Naval Group va remettre "dans quelques semaines" à l’Australie une "proposition détaillée et chiffrée" des "coûts déjà engagés et à venir" après la rupture du gigantesque contrat pour la construction de 12 sous-marins, a indiqué son PDG Pierre Eric Pommelet au quotidien Le Figaro.
"L’Australie a résilié le contrat pour 'convenance', ce qui veut dire d’ailleurs que nous ne sommes pas en 'faute'", a-t-il expliqué.
"C’est un cas qui est prévu dans le contrat et qui donnera lieu à un paiement de nos coûts engagés et à venir […] Nous ferons valoir tous nos droits", a ajouté le dirigeant. Il ne compte toutefois pas saisir les tribunaux à ce stade: "On va entrer en négociations avec les autorités australiennes dans un esprit constructif". Au total, le montant de la facture finale devait s'élever à 89 milliards de dollars, soit 56 millions d'euros.
Naval Group a été sélectionné en 2016 par Canberra pour fournir 12 sous-marins à propulsion conventionnelle (non nucléaire) dérivés des sous-marins nucléaires français Barracuda dont la France commence à se doter.