En quelques semaines à peine, la société installe ses tentes devant six hôpitaux belges, dont Saint-Pierre à Bruxelles ou encore Ambroise Paré à Mons. Les associés récupèrent même des chalets de Noël pour des centres de tests en drive-in. 80% du matériel nécessaire était heureusement dans leur propre stock.
"L’impératif pour les hôpitaux c’était quand même d’avoir des surfaces lavables", explique Alexis. "On a utilisé de l’aggloméré lavable et on avait beaucoup de plexiglas issus de nos structures tentes et heureusement parce que tout le monde s’était rué dessus."
Sauver les meubles
Cette activité inespérée ne rattrape malheureusement pas tous les évènements annulés cette saison. La plupart des ouvriers de cette entreprise restent au chômage pour force majeure.
"Ça nous a permis de nous dire OK, on peut travailler pour les hôpitaux et couvrir nos frais fixes, donc on ne sera pas en perte", nous confie Alexis. "Mais on a démonté une grosse partie des hôpitaux en juillet, donc on doit encore se réinventer."core businessévèv
D’autres sociétés actives dans l'événementiel se sont aussi réinventées pour ne pas sombrer. Des Anversois, actifs dans la promotion des marques dans des pop-up stores, ont mis au point des portiques de décontamination pour les supermarchés. Leur concept a évolué puis a été développé en Angleterre et est maintenant exploité aux Etats-Unis, à Singapour et même en Australie.
"Ce n’est pas vraiment mon core business", explique Dieter Veulemans, partenaire créatif chez CityCubes, "mais c’est intéressant et ça permet à trois personnes chez nous de travailler sur ce projet."
Trois emplois créés pour une dizaine d’autres gelés, malheureusement, ici non plus, la reconversion ne suffit pas.
De Dour et Werchter au Samusocial
Ceux qui souffrent le plus dans le secteur, ce sont d’ailleurs les milliers de travailleurs saisonniers de l'événementiel, comme Marylin Pletinckx. Nous la retrouvons au Samusocial à Bruxelles, où elle a été engagée au début de la crise. Une activité bien éloignée des plaines de Dour ou de Werchter où elle s’occupe normalement du montage son et lumière.
"On retrouve quand même le travail d’équipe", précise Marylin. "Il y a des périodes d’activité intense puis d’inactivité. Ça aussi c’est comme dans les festivals. Mais ça m’apporte une autre vision des choses, c’est intéressant, ça m’a ouvert l’esprit pas mal !"