Selon Adel El Gammal de l’ULB, "la crise énergétique profonde dans laquelle nous sommes entrés ne doit pas nous faire oublier l’urgence climatique extrême qui nous impose aussi de diminuer drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre. Dans ce contexte, il est urgent de modifier les comportements à tous les niveaux de la société, afin de revoir en profondeur notre rapport à l’énergie dans une optique de réduction drastique de notre consommation énergétique globale, tout en mettant en place les mesures adaptées de soutien aux plus précarisés. Concrètement, pour le citoyen, cela signifie, réduire son (besoin de) chauffage, limiter sa consommation d’électricité, et repenser sa mobilité ainsi que plus généralement, ses choix de consommation".
Un message également porté au niveau fédéral. Dans son plan hiver, une coopération entre les niveaux de pouvoir est prévue "afin de sensibiliser les ménages et les entreprises aux économies d’énergie. A cet égard, le gouvernement fédéral montrera l’exemple en réalisant des économies d’énergie au niveau des bâtiments fédéraux" indiquait le cabinet de la ministre mi-juillet.
Il est urgent de modifier les comportements à tous les niveaux de la société, afin de revoir en profondeur notre rapport à l’énergie dans une optique de réduction drastique de notre consommation énergétique globale.
Si les coupures de chauffage ou d’électricité à cause d’une pénurie de gaz ne sont pas à l’ordre du jour aujourd’hui, ni demain, en Belgique comme le craignent certains internautes, le pays ne devrait toutefois pas sortir indemne de la crise énergétique désormais à l’œuvre.
En effet, en tant que membre de l’Union européenne, la Belgique suit les mécanismes du marché interne qui pourraient entrainer, sinon une limitation des approvisionnements en gaz pour le secteur de l’industrie, du moins une nouvelle forte hausse des prix de l’énergie.