"On a eu assez de non, il est temps de pouvoir dire oui", a lancé le Premier ministre Alexander De Croo jeudi à la Chambre, lors d’une séance avancée de trois quarts d’heure en raison du sommet européen qui débute dans l’après-midi à Bruxelles.
Les dirigeants européens se réunissent pour un sommet de deux jours afin de discuter des mesures de contrôle de la hausse de la facture d’énergie.
Plusieurs propositions de la Commission européenne pour réduire les prix de l’énergie seront examinées. Quinze États dont la Belgique avaient réclamé début octobre un plafonnement des prix des importations européennes de gaz - mais Berlin s’y oppose farouchement, redoutant des difficultés d’approvisionnement de GNL dans un marché mondial tendu, tout comme les pays d’Europe centrale (Autriche, Hongrie…) toujours dépendants des hydrocarbures russes et craignant que Moscou ne ferme totalement le robinet.
Beaucoup d’éléments que nous avions mis en avant en mars
Interrogé par Peter Mertens (PTB), Catherine Fonck (Les Engagés) et Mathieu Bihet (MR), Alexander De Croo a jugé qu’il était temps d’avaliser la proposition de la Commission européenne. "C’est un paquet où l’on retrouve beaucoup d’éléments que nous avions mis en avant en mars et qui, entretemps, ont été précisés pour tenir compte de préoccupations de certains pays." Le Premier ministre a jugé, "tout à fait légitime" la préoccupation allemande, mais aussi néerlandaise en matière de sécurité d’approvisionnement. "Les systèmes que nous proposons sont des systèmes qui évitent cela", a assuré le Premier ministre.
"La Commission est venue avec des mesures. Sachant qu’il y a une majorité favorable, le message de la Belgique sera de demander de mettre cela en musique et d’implémenter. On veut en venir à un mécanisme européen qui complète et remplace les mesures que nous avons prises", a-t-il conclu.