Le marché n’est pas du tout contrôlé et il devient fou
Concernant le volet énergie, notons que le gouvernement wallon a annoncé vendredi qu’il allait mobiliser environ 3 milliards d’euros pour faire face à la crise actuelle. Mais Elio Di Rupo a rappelé que l’institution qui peut apporter le plus de solutions à court terme, c’est la Commission européenne.
Cette dernière a beaucoup de mal à avancer en raison d’un "problème idéologique." Le ministre-président wallon ajoute qu’en réalité "le marché n’est pas du tout contrôlé et il devient fou." Et il ajoute : "quand les factures d’énergie sont multipliées par 5, par 7, par 10, c’est l’absurde absolu."
Dès lors, pour répondre à la crise énergétique, la réponse de la Commission européenne et les décisions au niveau fédéral sont toujours attendues. Quant au niveau de la Région, ses compétences concernent les économies d’énergie "et on a mis beaucoup d’argent pour que nos concitoyens de Wallonie puissent isoler, puissent réduire la consommation d’énergie."
Ce point est essentiel selon Elio Di Rupo : "parce que même si on trouve des solutions pour les prochains mois avec l’Union européenne, sur le long terme, la solution c’est réduire drastiquement la consommation d’énergie."
19 °C plutôt que 22 °C, certains rient, mais ça fait des économies substantielles
Réduire la consommation d’énergie, cela passe par une isolation de la toiture, notamment. Mais cela passe aussi par un comportement adapté aux difficultés actuelles. Et le ministre-président d’ajouter : "quand on dit : 19 °C plutôt que 22 °C, certains rient, mais ça fait des économies substantielles."
Adapter son comportement est essentiel à l’avenir, car si le prix de l’énergie ne restera pas au prix actuel, estime Elio Di Rupo, "L’énergie restera chère." Il précise que l’on peut rire lorsque l’on parle d'"opération col roulé", mais "chez moi, je mets un pull et ce n’est pas la fin du monde."