Sommeil réparateur
Le stress et la qualité du sommeil sont donc deux choses liées. Ces périodes parfois angoissantes peuvent donc être sources de mauvaises nuits. Mais selon Philippe Peigneux, les deux phénomènes peuvent aussi être limités. "Une des manières de bien gérer une période de stress et d’agir sur le sommeil". Et quand on dort bien, on peut constater un mieux sur le moral et une meilleure capacité à faire face aux nouvelles peut réjouissantes la journée. "Nous avons constaté que dans ce contexte de crise et de stress, un bon sommeil favorise la régulation émotionnelle". Un bon somme réparateur permet donc de remettre un peu les "pendules à l’heure" (ce qui n’est pas le cas des personnes en stress post-traumatiques par exemple, qu’un bon sommeil n’aide pas forcément à chasser leurs angoisses).
Dans cette période plus stressante, les variations d’humeur journalières sont donc liées à la qualité du sommeil et aux "mauvaises" nouvelles.
Le confinement a eu des effets sur nos us et coutumes. L’étude pointe du doigt aussi des changements dans nos habitudes de sommeil.
"Chez certains, cela se manifeste par un décalage dans les horaires de coucher et/ou de lever. D’autres ont dormi, en général, plus longtemps. Mais cela n’a pas forcément un effet bénéfique sur la qualité du sommeil, précise Philippe Peigneux. En effet, ce n’est pas parce que l’on dort plus longtemps que l’on dort mieux. On peut aussi ruminer ou être en proie à des idées noires avant le coucher, subir des insomnies, des microréveils ou des apnées du sommeil". Dormir davantage n’est donc pas gage de meilleur sommeil.
Autre élément notable sur nos habitudes, celles du pays où vit la personne confinée ne semblent pas avoir eu une grande importance. Ainsi, en Espagne, où la population va souvent se coucher plus tard – et où la sieste est une chose davantage pratiquée —, les différences ne sont pas notables.