Le principal suspect dans le dossier Cristal Park pourra-t-il quitter la prison de Lantin début de semaine prochaine et rejoindre son appartement bruxellois muni d’un bracelet électronique ? Tout dépendra de l’attitude du parquet, qui peut encore s’y opposer.
Un mois de plus
La chambre du conseil du tribunal de première instance de Liège a décidé, ce vendredi, de garder Pierre Grivegnée en détention un mois supplémentaire, mais sous surveillance électronique. Ce qu’a confirmé au Vif et à la RTBF la porte-parole du parquet de Liège Catherine Collignon. Le parquet peut encore interjeter appel avant lundi 16h00.
Si le parquet ne va pas en appel, concrètement, le principal suspect dans le dossier Cristal Park pourra sortir de la prison de Lantin, où il vient de passer un mois. Il devra rester assigné à résidence, équipé d’un bracelet électronique, dans son appartement situé dans le très chic quartier du Sablon à Bruxelles. Si le parquet interjette appel, le dossier reviendra alors devant la chambre des mises en accusation, qui décidera.
Inculpé d’abus de biens sociaux et en aveux d’avoir réalisé de fausses factures dans le cadre du mégaprojet immobilier Cristal Park à Seraing, Pierre Grivegnée a été à nouveau entendu, ce lundi, par les enquêteurs de la police judiciaire fédérale de Liège. Il a "pleinement collaboré avec les policiers qui lui ont demandé d’identifier toutes les fausses factures qu’il a réalisées" a tenu à nous préciser son avocat maître Bottin.
Football et harcèlement
La cheville ouvrière du projet Cristal Park, raconte encore son avocat a par ailleurs "connu un séjour difficile en prison. Son codétenu n’a cessé, durant un mois, de regarder des matches de football dans leur cellule. Les autres détenus, qui ont lu la presse en diagonale, pensent – à tort – que Pierre Grivegnée a détourné les 40 millions d’euros" de fonds principalement publics investis dans le projet ces 25 dernières années. Du coup, "Pierre Grivegnée a été sollicité, pour ne pas dire harcelé, par de nombreux détenus afin d’obtenir, à ses frais, des cigarettes, des boissons ou de la nourriture. Un détenu a même prévenu le pseudo-millionnaire qu’il viendrait le retrouver pour qu’il l’aide financièrement une fois sorti de prison".
