La Cour suprême de Cuba a annoncé jeudi que 62 personnes avaient été jugées dans le cadre des manifestations inédites sur l’île mi-juillet en faveur de la liberté d’expression et de l’amélioration des conditions de vie.
"Les personnes qui ont été traduites en justice sont celles dont le comportement a constitué un délit", a déclaré Joselin Sanchez Hidalgo, magistrat de la Cour suprême populaire, au quotidien officiel Granma.
Il a précisé que l’infraction principale retenue dans 53 des cas a été le "désordre public".
Des amendes allant jusqu’à 300 pesos (environ 12 dollars) ou des peines de prison de un à quatre ans sont prévues pour ces infractions lors des condamnations prononcées par des tribunaux municipaux.
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Des milliers de personnes ont manifesté les 11 et 12 juillet dans plus de 40 villes de Cuba pour dénoncer le manque de liberté et les conditions économiques précaires. Des affrontements ont fait un mort, des dizaines de blessés et conduit à des centaines d’arrestations.
Les autorités n’ont toujours pas communiqué le nombre de personnes arrêtées.
Selon des groupes de l’opposition et des médias indépendants, plus de 700 personnes ont été interpellées et placées en détention.
Leurs proches se plaignent sur les réseaux sociaux de l’absence de procédure régulière due à l’absence d’avocats de la défense.
"Le tribunal a accordé toutes les facilités pour que les défendeurs qui avaient l’intention de désigner un avocat se voient garantir ce droit", a cependant assuré le magistrat assurant du "strict respect des procédures judiciaires".