L’Unesco a inscrit mercredi à sa liste du patrimoine immatériel de l’humanité le savoir-faire des "maîtres cubains du rhum léger", une tradition transmise à travers les générations qui représente une part de "l’expression culturelle" de la plus grande île des Caraïbes.
"C’est une reconnaissance pour les générations de maîtres-rhumiers cubains et pour nous c’est plus qu’une fierté c’est la véritable reconnaissance de la tradition du rhum cubain !", s’est félicité auprès de l’AFP le maître-rhumier Asbel Morales, 54 ans.
Les premiers maîtres-rhumiers sont apparus sur l’île dans la région côtière de Santiago de Cuba (est) à partir de 1862. Aujourd’hui, ils sont dispersés dans toute l’île, travaillant dans les différentes fabriques locales de rhum.
Au fil du temps, ce sont huit générations de maîtres-rhumiers qui ont accumulé et transmis oralement leurs connaissances sur la fabrication du rhum léger.
Ce dernier, qui a un degré d’alcool de 40 degrés, est confectionné à partir de la mélasse, résidu de l’élaboration du sucre de canne, à la différence notamment du rhum agricole élaboré à partir du jus de canne. Le rhum léger est très utilisé pour la confection des cocktails.
"Il faut toujours prendre en compte que le rhum n’est pas seulement un spiritueux, mais aussi une part importante de notre culture", confirme Asbel Morales, maître-rhumier depuis 1993.