Grandeur nature

Cycle en Terre : semer les graines de l’autonomie alimentaire

rencontre avec Cycle-en-terre, des semences belges !

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Fanny Lebrun est la créatrice de cette coopérative. C’est toute seule qu’elle s’est lancée dans la production de graines. Aujourd'hui, 220 coopérateurs l’ont rejointe. Nous vous emmenons à la découverte de cette success story namuroise.

Une idée qui a germé en Australie

À ses 18 ans, Fanny Lebrun part découvrir l’Australie et y rencontre un homme qui vit avec la peur de la fin du pétrole. Selon lui, il existe une solution pour y faire face : l’autonomie alimentaire. Après six mois passés chez lui, Fanny rentre en Belgique avec une idée en tête : créer des semences afin de permettre à chacun de produire et donc de se nourrir en autonomie. Suite à ses études d’ingénieure agronome, la jeune femme se lance dans la production de semences. Malgré de nombreuses oppositions dans son entourage au sujet du climat belge, elle se rend vite compte que c’est cela qui l’anime. Elle commence donc, totalement seule au début, l’aventure " Cycle en terre ".

Un projet qui fleurit au fil des rencontres

Au gré des rencontres, le projet prend de plus en plus vie. Suite à un contact avec Bruno et Damien, Fanny Lebrun décide de créer une coopérative autour de ce projet. Ensemble, ils investissent, achètent du matériel et engagent deux personnes.

Aujourd’hui, Cycle en Terre c’est 228 coopérateurs et le même nombre de magasins qui revendent les semences. C’est aussi des personnes qui font vivre le projet au quotidien : 9 employés, 4 administrateurs et 7 maraîchers multiplicateurs de semence. Béatrice et Nicolas sont responsables des tests de germination, de la mise en sachet, de l’envoi des commandes et des contacts clients. Véronique s’occupe de la comptabilité alors qu’Emmanuelle et Bruno sont beaucoup plus sur le terrain afin de produire et trier les semences. Fanny et Christophe, quant à eux, s’occupent de la communication, du développement et de la gestion des sites internet.

La production de graines

Si les bureaux de " Cycle en terre " sont à Havelange, les champs, tout aussi essentiels pour la coopérative, se trouvent à Buzin. C’est là que la production de graines commence. Oseilles comestibles, absinthe, pailles, radis, tomates, les champs sont bien fournis. Les semences sont amenées à l’atelier de séchage à 500 mètres des champs. Elles sont séchées et battues (ndlr : battre des graines revient à détacher les graines de la plante). Ensuite, elles doivent être triées par une machine afin de retirer la poussière et de garder uniquement les bonnes semences. Elles seront finalement mises en sachet et vendues.

Une success story namuroise

La coopérative vend aujourd’hui entre 100000 et 200000 sachets de graines par an. Si les principaux destinataires actuellement sont les particuliers, le but de Fanny Lebrun est de fournir les maraichers afin d’arriver à une autonomie alimentaire à plus large spectre.

L’objectif initial, qui continuera à suivre ces passionnés, est la production locale : fournir des semences produites localement en Belgique afin que tous et toutes puissent se nourrir en autonomie. L’important est de créer des graines reproductibles et ayant la capacité de s’adapter aux changements climatiques. Les variétés ne sont pas toutes de la région, elles viennent d’ici et d’ailleurs. L’essentiel, c’est qu’elles puissent fleurir chez nous.

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