"Pour choisir le manager de la saison, j’ai opté pour l’évidence mathématique : Patrick Lefevere", choisit Laurent Bruwier. "Il laisse parfois partir des leaders mais il arrive toujours à recréer une équipe qui gagne en groupe. Pour moi, il reste le numéro un car il gagne le plus sans avoir le plus gros budget du World Tour".
De leurs côtés, Samuël Grulois et Jérôme Helguers ont opté pour le management d’une autre équipe belge : Alpecin-Fenix. "Cette formation a fait parler d’elle pour ses résultats et ses animations de courses. Alpecin aurait sa place sur le World Tour mais est toujours dans la D2 du cyclisme. L’équipe est dirigée par deux frères belges qui ont tout compris tactiquement : Philip et Christoph Roodhooft. Elle gagne grâce à Mathieu Van der Poel, mais pas seulement. Il y a aussi Japser Philipsen et Tim Merlier".
"Alpecin-Fenix a décroché une trentaine de victoires en 2021, c’est quasiment trois fois plus que Lotto-Soudal", appuie Jérôme Helguers. "Je vote pour les frères Roodhooft mais avec un petit bémol. On a vu durant le Tour de France, avec Philipsen et Merlier, qu’il n’était pas toujours facile de gérer les ego de chacun. Il faudra peut-être travailler sur la gestion de ces rivalités".
Gérard Bulens choisit, lui, le manager de la formation UAE Emirates, le Suisse Mauro Gianetti. "Il a réussi avec son leader Tadej Pogacar une excellente saison. Mais aussi, il a réalisé dans le courant de cette année 2021 une série impressionnante de transferts pour la saison prochaine qui va permettre à son équipe d’être encore plus forte. C’est évidemment plus facile quand on le budget qui va avec derrière. Mais il faut aussi pouvoir souder tous ces éléments individuels, voilà pourquoi je choisis Mauro Gianetti".
Et puis, Cyril Saugrain fait lui parler ses racines et propose le sélectionneur français Thomas Voeckler comme manager de l’année ! "C’est celui qui a su fédérer et faire passer un message à contre-courant. Pour les Mondiaux, il a construit une équipe en vendant ce projet : on va durcir la course très tôt. Beaucoup se sont posé des questions, mais il a finalement convaincu et emmené tout le monde derrière lui. Ce qui n’est pas simple. J’ai trouvé cet exploit assez phénoménal car personne ne s’attendait à ce scenario. Pour moi, c’est un coup de maître d’avoir pu reconduire ce titre de champion du monde de Julian Alaphilippe".