Le constat est unanime. Ce mardi est historique pour Israël qui scelle son entente avec deux pays arabes : les Emirats arabes unis et Bahreïn. Derrière tout cela, on retrouve le président Donald Trump qui, à quelques semaines de la présidentielle américaine, se présente comme médiateur. Il a d’ailleurs organisé une cérémonie à Washington pour l’occasion. Le Premier ministre israélien va donc formellement établir des relations diplomatiques entre l’Etat hébreu et ces deux pays arabes.
Mais ce n’est pas la première fois qu’Israël conclut un rapprochement avec le monde arabe. Et c’est toujours les Etats-Unis que l’on retrouve à la manœuvre.
1979 avec l’Egypte
Tout commence en 1978. Israël établit alors son premier rapprochement avec un pays arabe : l’Egypte via les accords de "Camp David" alors que ces deux pays sont en guerre depuis 1948. En cause, l’Etat hébreu occupe de vastes territoires arabes dont le désert du Sinaï. A l’époque, c’est le président américain Jimmy Carter qui tente de réinstaurer un dialogue et les balises d’un accord de paix entre les deux. Il réunit donc les deux délégations. Sa détermination est totale pour faire aboutir sa volonté et, il le sait, cela aura une incidence politique pour lui puisque sa réélection est en jeu.
Au bout d’une dizaine de jours de négociations secrètes, il parviendra à les faire signer deux accords-cadres. D’abord, un cadre pour la paix au Proche-Orient avec une période transitoire dans les cinq ans et, ensuite, que les deux pays s’engagent à signer un traité pour la paix dans les trois mois. Quelques mois plus tard en effet, le 26 mars 1979, il est signé. Il prévoit l’évacuation de l’armée israélienne du désert du Sinaï.
Cela aboutira sur une paix "séparée", le monde arabe reprochant à l’Egypte de ne pas avoir mis en avant les intérêts arabes et en particulier, la reconnaissance des droits des Palestiniens.