Pas question cependant pour le gouvernement fédéral de laisser un nouvel arrivant sur le carreau. "Les structures d'Etat doivent faire le nécessaire pour garantir qu'il y ait suffisamment de places structurelles pour les gens [...] Néanmoins en question de logements, nous sommes déjà assez saturés. Nous n'avons pas d'option. Nous faisons face aujourd'hui à une crise humanitaire. On doit donc créer des villages d'urgence et sur ce point, les régions ont pris les choses en main pour faire le nécessaire. D'ici à la fin du mois, on devrait avoir 30.000 logements de crise pour les Ukrainiens".
Bien qu'il ne soit pas compétent en matière de logement, l'État a pour sa part décidé de lancer le #PlaceDispo. L'objectif est de répertorier toutes les places disponibles, non seulement chez les particuliers, mais aussi des places collectives dans les communes pour disposer de places-tampon.
L'accueil des réfugiés par des particuliers ne peut pas durer
Depuis le début du conflit, un élan citoyen important a vu le jour. Nombreux sont ceux qui se présentent au Palais 8 du Heysel pour proposer un logement. La majorité des réfugiés ukrainiens accueillis dans le pays sont d'ailleurs logés chez des particuliers.
"C'est bien que l'on ait cette volonté qui existe chez beaucoup de citoyens de vouloir contribuer", se réjouit Sammy Mahdi. "Mais à un moment donné pour les Ukrainiens, il est important de pouvoir leur donner un logement définitif. L'accueil des réfugiés par des particuliers ne peut pas durer. On ne peut pas demander à des gens d'accueillir pendant des mois des Ukrainiens chez eux, d'où le besoin de la création de logements structurels".
Par ailleurs, certains citoyens proposant un logement s'étonnent de ne pas recevoir de réponse. "L'offre aujourd'hui est plus grand que la demande", explique le secrétaire d'État. "Mais en ce moment ne vous inquiétez pas, chaque Ukrainien qui arrive en Belgique est logé".