D’ici l’été, les contrôles de vitesse sur les autoroutes au moyen de radars tronçons devraient être actifs en permanence, sans plus aucune marge de tolérance. C’est ce qu’a annoncé dimanche le ministre fédéral de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open Vld), après un projet pilote concluant mené sur sept autoroutes du pays.
En raison d’une capacité de traitement limitée, des marges de tolérance sont appliquées en Wallonie et à Bruxelles, tandis que des quotas sont mis en place en Flandre pour les contrôles de vitesse. Ce faisant, les poursuites judiciaires peuvent différer d’un endroit à l’autre de la Belgique.
Cela manquait totalement de cohérence
"Cela manquait totalement de cohérence. Il y avait des quotas dans certaines parties du pays – on éteignait le radar une fois qu’on avait atteint un certain quota de PV. Et dans d’autres parties du pays, on avait une marge de tolérance qui faisait que vous n’étiez pas flashé en dessous de 140 km/h sur l’autoroute", explique Benoït Godart, porte-parole de l’Institut de sécurité routière Vias.
Tout cela sera donc bientôt fini. Dès cet été, les radars tronçons fonctionneront 24 heures sur 24 et sans marge de tolérance.
Un projet pilote
Une expérience pilote menée dans plusieurs zones a prouvé que des radars tronçons permanents font baisser la vitesse, mais aussi le nombre d’accidents.
Ce projet pilote a été lancé sur sept autoroutes où ces marges et quotas ont été complètement supprimés, tout en maintenant la correction technique. Pour une vitesse de moins de 100 km/h, la tolérance a été fixée à 6 km/h. Dans le cas où elle dépasse les 100 km/h, la tolérance correspond à 6% de la vitesse à laquelle l’automobiliste roule. En d’autres termes, si un conducteur roule à 121 km/h sur l’autoroute, il n'est pas flashé.