Médias, militants et ONG parlent de plus en plus d’éco-anxiété en références aux angoisses des répercussions des activités humaines sur la planète. Le mot est récent, certes. Mais sommes-nous vraiment les premières générations à s'inquiéter pour l'avenir de la planète ?
"Par rapport aux décennies précédentes, la nouveauté est que l’on pose un mot sur des maux", explique Alice Desbiolles, médecin de santé publique.
En 1872, dans son livre "Impressions et souvenirs", George Sand alertait déjà sur les effets néfastes de l’activité humaine sur l’environnement. "Si on n’y prend garde, l’arbre disparaîtra et la fin de la planète viendra par dessèchement sans cataclysme nécessaire, par la faute de l’homme. N’en riez pas, ceux qui ont étudié la question n’y songent pas sans épouvante." À l’époque, l’auteure remuait ciel et terre pour protéger la forêt de Fontainebleau, menacée par un projet forestier.