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Interviews cinéma

Damien Chazelle : "Le vieux Hollywood était beaucoup plus débauché que l’image glam que j’avais en tête !"

L'interview de Damien Chazelle pour "Babylon"

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Grandeur et décadence de Hollywood lors de l’avènement du cinéma parlant : le sujet n’est pas neuf. Il est au cœur d’un classique, "Singin’in the rain" – que Chazelle va volontiers citer dans "Babylon" – et d’un film plus récent, "The artist". Comment, dès lors, sortir ici des sentiers battus, d’un sentiment de "déjà-vu" ?
Damien Chazelle s’est imposé comme un cinéaste surdoué, on se souvient de ses deux films musicaux exceptionnels – "Whiplash" et "La La Land". Dans "Babylon", il va montrer la démesure, le sordide côtoyant le sublime, et la folie le talent.

Damien Chazelle à la première de "Babylon"

Il y a des scènes d’anthologie dans "Babylon", mais le jeune cinéaste de 37 ans est parfois happé par les sirènes de la virtuosité : certes, ce film-fleuve de trois heures flirte avec l’"hénaurme", mais il le fait au détriment de l’émotion. Et le film souffre d’erreurs de casting : Brad Pitt, en copie de Douglas Fairbanks, est trop âgé pour le rôle, et Margot Robbie a une dégaine bien trop moderne pour nous faire croire à une vedette des twenties…

Néanmoins, malgré ses défauts, malgré ses longueurs, "Babylon" mérite d’être vu, car c’est une forme de cinéma en voie de disparition : une superproduction rétro, ultra référentielle, esthétiquement très enlevée. C’est l’anti-Avatar : pas d’effets spéciaux tonitruants, pas de manichéisme… Avec des personnages souvent veules et ambigus, dans une mise en scène stylisée. 

Babylon

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