Environnement

Danemark : une ferme verticale en plein essor "avec l'espoir que les terres agricoles soient reconverties à leur état d'origine"

Ferme verticale au Danemark ( Reuters 13/03/23)

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Par Miguel Allo avec Reuters

Roquette, chou, thym, coriandre basilique, laitue etc. C'est ce que produit la ferme verticale de Nordic Harvest à Taastrup (à la périphérie de Copenhague) au Danemark.

Le concept n'est pas nouveau, mais la volonté de développement de cette dernière en montre le potentiel. L'idée est cultiver à la verticale sur des étagères où sont alignés les bacs contenants les plantes, herbes, etc.

La production se fait dès lors sur plusieurs étages (14 dans ce cas-ci) et permet de réduire la surface nécessaire au sol.

Produire de la nourriture en ville

Anders Reimann, PDG et fondateur de la société Nordic Harvest

Avant ce projet, Anders Reimann, le patron et fondateur de la société Nordic Harvest, a été analyste commercial dans une compagnie maritime. Il a aussi travaillé dans le secteur bancaire "et j'étais frustré par le fait que les pratiques agricoles traditionnelles ne permettaient pas d'utiliser moins d'espace que nous le faisons aujourd'hui".

"Après avoir beaucoup réfléchi, j'ai découvert que l'agriculture verticale permettrait peut-être de produire beaucoup plus de nourriture de manière optimisée à l'intérieur des villes, sans utiliser de pesticides, et de faire en sorte que les terres agricoles soient reconverties à leur état d'origine, c'est-à-dire les forêts", explique-t-il.

© Reuters

Cultiver dans cet environnement n'est pas si simple

En trois ans d'exploitation de la ferme verticale, l'entreprise a expérimenté différentes semences pour améliorer son rendement, en ajustant ce qu'elle cultive et les paramètres dans lesquels les plantes poussent.

Anders Riemann a constaté "qu'il est en fait beaucoup plus difficile de cultiver des plantes dans cet environnement que nous ne le pensions. Quand on cultive en laboratoire, c'est une toute autre histoire que quand on cultive dans une installation de production plus importante".

La collecte de données effectué sur place a cependant permis d'améliorer les processus : "Ce n'est qu'en analysant les données que nous savons quels niveaux de toxines se trouvent dans l'eau et quelles plantes nous pourrions associer pour qu'elles s'équilibrent et que l'eau ait la bonne valeur PH par exemple, c'est une découverte à laquelle nous n'avions jamais pensé au début".

© Reuters

Certaines plantes ont aujourd'hui un rendement plusieurs fois supérieur à ce qu'il était au début de la production. Par exemple, ils peuvent récolter certains types de laitues trente fois par an.

Pour les possibilités en matière d'économie circulaire sont nombreuses avec ce type d'installation. Par exemple, Nordic Harvest étudie actuellement la possibilité de recycler les racines de ses produits.

"Lorsque nous récoltons, nous obtenons des racines propres que nous pouvons soit fermenter et mettre dans notre engrais, soit utiliser comme support pour faire pousser des champignons ou d'autres choses, et c'est ce que nous sommes en train d'étudier. Nous étudions également d'autres types de plantes qui conviennent à une production comme la nôtre et, bien sûr, nous prévoyons également des capacités de production supplémentaires."

L'entreprise envisage à présent de se développer en Allemagne, en Norvège et en Suède au cours des trois prochaines années.

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