Comme ses voisins, Bahreïn s'est, depuis, développé grâce aux hydrocarbures mais le royaume s'enorgueillit d'être le seul pays ayant banni la culture des perles artificielles. "Pour nous, c'est un défi car nous ne pouvons pas produire en masse", reconnaît Faten Mattar. Mais pour les clients, essentiellement du Golfe, "c'est ce qui rend ces perles plus fascinantes et uniques", se félicite-t-elle, en présentant une broche incrustée de petites perles similaires et pourtant toutes "uniques".
"Chaque femme ou chaque homme qui possède ou reçoit un bijou contenant des perles naturelles sait que personne n'a le même."
Elle précise que former un collier harmonieux peut donc prendre "quatre à cinq ans, voire davantage" pour les plus imposants.
Bahreïn abrite un site historique composé d'un petit port, d'un ancien souk et de résidences d'anciennes familles commerçantes, que l'Unesco a inscrit sur sa liste du patrimoine mondial comme le "dernier exemple complet de la tradition culturelle de la perle".
Manama ne compte pas seulement préserver la mémoire de sa tradition perlière mais tient aussi à en faire une marque de fabrique. Au milieu des gratte-ciel de la capitale, le centre Danat est l'un des rares laboratoires au monde spécialisés dans l'analyse des perles.