"Moins vous avez de gens qui travaillent, plus vous devez prélever beaucoup d’impôts sur eux pour avoir les moyens de votre politique. Et quand vous avez plus de prestations sociales, votre déficit est plus important."
L’augmentation de quotité exemptée d’impôt
Pour rappel, l’accord de gouvernement vise 80% de taux d’emploi d’ici 2030. Or, la Belgique connaît deux problèmes sur le marché du travail : le chômage (315.000 personnes) et les malades de longue durée (500.000 personnes).
"En matière de chômage, il faut augmenter l’activation, c’est-à-dire avoir des sanctions plus strictes pour les personnes qui refusent deux emplois dans des secteurs en pénurie ou deux formations. Cela après deux ans", explique le président du MR. Alors, va-t-on vers une dégressivité totale ? Pas pour l’instant, explique-t-il. "Cela veut dire une dégressivité beaucoup plus importante."
On propose que vous ne payiez pas d’impôt jusqu’aux 12.000 premiers euros
Par ailleurs, le MR propose l’augmentation de quotité exemptée d’impôt. "Aujourd’hui, vous ne payez pas d’impôt sur les 9000 premiers euros. On propose que vous ne payiez pas d’impôt jusqu’aux 12.000 premiers euros."
D’après Georges-Louis Bouchez, cela va revaloriser prioritairement les bas salaires. "Les personnes qui gagnent 1200-1300 euros par mois, ce sera plus de cash dans leurs poches. Et donc ça veut dire que vous aurez un plus grand intérêt à travailler par rapport à l’allocation sociale, ce qui n’est pas suffisamment le cas aujourd’hui."
Les malades de longue durée
Quid des malades de longue durée ? Faut-il être plus ferme pour réactiver ces malades de longue durée sur le milieu du travail ?
"Il faut la sanction, mais il faut aussi l’incitant", estime Georges-Louis Bouchez. "Aujourd’hui, vous pouvez travailler jusqu’à 20% sans perdre votre allocation d’incapacité ou d’invalidité. Nous proposons d’augmenter ce chiffre à 30%."