L’accord conclu par les partenaires sociaux, qui prévoit une augmentation du salaire minimum, des heures supplémentaires avec une fiscalité avantageuse, la possibilité de prépensions à 60 ans et des mesures d’aménagement des fins de carrière devra être mis en œuvre par le gouvernement.
A lui de prendre les dispositions légales nécessaires à l’application des dispositifs négociés par les partenaires sociaux et de dégager les budgets nécessaires au financement des mesures, notamment une réforme fiscale pour garantir l’augmentation du salaire minimum. Les partenaires sociaux, patrons et syndicats, doivent, chacun de leur côté faire approuver le contenu de l’accord interprofessionnel par leurs instances. C’est ensuite que la balle reviendra au gouvernement pour l’exécution de cet accord.
Le ministre de l’Economie entend bien appliquer l’accord conclu
Le contenu de l’accord interprofessionnel a fait l’objet de discussions et de réactions ce mardi à la Chambre. "Je plaiderai avec vigueur pour que le gouvernement exécute fidèlement et dans son intégralité l’accord (social intervenu dans la nuit de lundi à mardi)", a assuré mardi le ministre de l’Emploi Pierre-Yves Dermagne en commission de la Chambre. "C’est l’esprit et la lettre de notre accord de gouvernement."
Le ministre a, à cette occasion, rappelé le précédent accord concernant l’enveloppe bien-être de 700 millions d’euros permettant d’augmenter les allocations sociales dès le 1er juillet. Le ministre a aussi apporté des précisions sur la marge salariale. Le Conseil central de l’Economie avait calculé que les salaires pourraient augmenter de 0,4% pour la période 2021-2022. A ce sujet, le ministre de l’Economie a rappelé que, bien que la marge salariale restera à 0,4%, les primes versées pendant la période covid ne seraient pas intégrées au calcul.
Des critiques de l’opposition
Le ministre a ensuite répondu aux critiques de l’opposition. Björn Anseeuw (N-VA) a fait part de ses craintes de voir l’augmentation du salaire minimum avoir un impact négatif sur la création d’emploi. De son côté, Gaby Colebunders (PVDA-PTB), a parlé de "journée cauchemardesque" pour les travailleurs.
"Je suis de ceux qui pensent qu’on lève les pièges à l’emploi quand on augmente le salaire minimum", a répondu M. Dermagne au député nationaliste. "Il n’est pas attesté qu’il y a un impact négatif sur la création d’emploi." "C’est un accord qui a été scellé par les partenaires sociaux", a-t-il répondu à l’élu communiste. "À vous entendre, j’ai eu l’impression que vous remettiez en cause notre modèle social, qui a démontré sa capacité de prendre des décisions importantes."