Regions Liège

De curieuses "non-élections" estudiantines à l’ULiège

Une seule liste, incomplète, un scrutin un jour de guindaille de Saint-Torè : la démocratie en berne ?

© ULiège

Ce mercredi, c’est jour de scrutin à l’université : les étudiants sont invités à choisir leurs représentants dans divers organes de gestion. Les opérations, qui se poursuivent jusqu’à ce jeudi à l’aube, ne semblent pas vraiment drainer les foules. C’est dommage, en termes de démocratie, et au vu des conséquences, mais c’est compréhensible.

Organiser ce genre d'élections pendant la Saint-Torè, ce n’est sans doute déjà pas le calendrier le plus mobilisateur. Et surtout, il n’y a qu’une seule liste, et elle ne compte que dix candidats sur soixante postes à pourvoir. Cette formation, baptisée "Echo", n’a pas récolté énormément de suffrages, l’an passé. Mais le groupe traditionnellement majoritaire, et même très majoritaire, "Essentiel 2.0" a commis une bourde dans le dépôt de sa candidature, qui a dû être invalidée. Dans ces circonstances, un taux de participation de 20% d’électeurs inscrits paraît difficile à atteindre. Or, c’est indispensable. Certes, les décrets et règlements prévoient un "second tour", où il suffit de 15% ; mais même ce seul paraît hors de portée.

Et si cette condition n’est pas remplie, aucun étudiant ne pourrait être légitimement installé. Avec des risques de paralysie de l’un ou l’autre organe, et notamment de la Fédé, interlocuteur officiel des autorités académiques. Faut-il alors prolonger les élus en place, au-delà de la durée légale de leurs mandats, douze mois ? Ce n’est, à l’évidence, la meilleure manière d’enseigner la citoyenneté.

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