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De Gaulle : Lambert Wilson incarne le Général dans cet incroyable biopic

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Après "Les heures sombres", un autre film de guerre dans Séance VIP, "De Gaulle" avec aussi une transformation physique pour Lambert Wilson.

En mai 1940, Charles de Gaulle, fraîchement nommé général de brigade, est confronté à l’effondrement militaire et politique de la France. Il s’oppose alors au défaitisme du gouvernement en place, en partie incarné par le maréchal Philippe Pétain. Après avoir fui à Bordeaux avec certains membres du gouvernement, Charles de Gaulle rejoint Londres pour demander l’aide de Winston Churchill et tenter de maintenir la lutte. De son côté, sa femme Yvonne doit quitter la propriété de Colombey les Deux Églises. Elle se retrouve avec leurs trois enfants en plein exil et doit échapper à l’arrivée des Allemands. Elle part d’abord pour le Loiret, puis à Carantec en Bretagne, avant de fuir le pays en bateau. La vie est dure notamment pour la benjamine de la famille, Anne, atteinte de trisomie 21. Depuis Londres, le général va tout tenter pour remotiver les troupes. Le 18 juin 1940, il lance un appel radio sur les ondes de la BBC. Le lendemain, il retrouve sa famille.

"De Gaulle" à voir dans Séance VIP le lundi 2 mai à 20h35 sur La Une.

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Lambert Wilson dans le premier rôle

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Gabrielle Bomin explique que lorsqu’ils ont commencé à chercher un acteur qui pouvait interpréter De Gaulle, le choix était assez limité : il fallait  un homme de 50 ans, grand, avec de l’allure, de la notoriété et aussi de la présence. La notoriété de l’acteur joue un rôle aussi, ça doit rassurer les investisseurs. Et c’est là que Lambert Wilson s’est démarqué : il a le goût de jouer des personnages romanesques et des figures de l’Histoire comme l’Abbé Pierre ou le Commandant Cousteau. C’est aussi un acteur qui  aime " construire " un rôle…

Un timbre de voix qui ne colle pas forcément avec l’époque

De Gaulle a un timbre de voix assez particulier, assez ancien, différent en tout cas de celui de Lambert Wilson. Celui-ci raconte : " Alors nous avons essayé quand même, dans la scène du début du film où de Gaulle donne une première interview après la bataille de France. Je suis arrivé sur le plateau chargé de la voix, des intonations de l’appel du 18 juin mais Gabriel m’a tout de suite dit " c’est inécoutable " ". Il ne s’agissait pas d’une mauvaise interprétation de l’acteur. Mais comme il le dit lui-même ci-dessus, ce n’est plus possible de nos jours d’entendre parler comme ça. A l’époque, on roulait les " r ", on étirait les syllabes.

On ne peut pas parler de la voix de De Gaulle sans parler de son discours du 18 juin 1940. Pour cette scène du film, Lambert Wilson raconte qu’il a essayé de se rapprocher le plus possible du timbre de voix du général. " Je l’avais à l’oreille et j’en ai gardé la musicalité. " Son homologue anglais, Tim Hudson, n’a pas procédé de la même manière. En effet, cet acteur a plutôt amplifié son accent car en Angleterre, on situe l’accent et le timbre en fonction de la classe dans la société. En France et en Belgique, cette différence est essentiellement  géographique.

il faut identifier son modèle et dans un deuxième temps, tenter de s’en rapprocher le plus possible en se transformant… 

Des conditions de tournage difficile

Ça n’est pas la première fois que Lambert Wilson interprète un rôle qui nécessite l’utilisation de prothèses.

L’acteur l’avait déjà testée pour le film " Hiver 54 " où il interprète l’Abbé Pierre et dans   " l’Odyssée " où il joue le Commandant Cousteau. L’acteur aime beaucoup cette technique. Il explique dans une interview : " C’est une technique qui fait chaque année des progrès hallucinants : ça me fait rêver en tant qu’acteur, en me donnant des possibilités infinies… Je veux saluer les équipes de l’Atelier 69 avec qui nous avons travaillé et qui ont fait un travail exceptionnel ". 

Il raconte que pour ce genre de travail, ils ont une marge de manœuvre assez mince car il ne faut pas non plus ressembler trait pour trait au personnage. Dans ce cas, ils avaient pensé à travailler  les yeux de Charles de Gaule. Il avait les yeux plus tombants que ceux de Lambert Wilson mais comme il le raconte dans une interview, à partir du moment où l’on touche aux yeux, au regard d’un acteur, on casse quelque chose.

Pour arriver à un tel résultat, il a fallu énormément de temps. Lambert Wilson explique que cette préparation particulière  durait 3h et demi par jour avec le maquillage, l’habillement, la pose de prothèse de coiffure. Et par la suite, il fallait compter 40 minutes de démaquillage. Tout ça sous une température de… 40° degrés en plein Paris.

En parlant de chaleur, Lambert Wilson raconte une drôle d’anecdote vis-à-vis de cette canicule intenable de l’été 2019 : " Je me souviens que pour la scène durant laquelle le Ministère de la Guerre plie bagage et brûle ses archives, je me suis retrouvé costumé et maquillé en plein soleil à côté du feu. Je transpirais tellement sous le masque de silicone que ma sueur faisait des poches d’eau qu’il fallait percer en permanence. "

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