Installés dans un camping voisin, trois amis déambulent dans le centre de la Roche-en-Ardenne, masque chirurgical bleuté pour deux d’entre eux, version "bec de canard" pour le dernier. Un trio masqué qui voit d’un bon œil cette obligation de sortir couvert. "C’est juste une habitude de le prendre et de savoir le supporter" explique l’un d’eux avant d’ajouter "je trouve que ça devrait être obligatoire partout." Sur la place du Bronze, les seuls contrevenants sont des scouts. Une dizaine de camarades coupés du monde depuis une semaine, sans réseau et donc sans accès aux nouvelles mesures gouvernementales issues du dernier conseil national de sécurité. Un manquement à la règle corrigé avant même l’éventuel rappel à l’ordre des policiers qui patrouillent dans le centre-ville.
L’heure n’est de toute façon pas à la répression. Consignes ont été données aux forces de l’ordre de faire œuvre de pédagogie. "Expliquer, réexpliquer la nécessité de porter le masque" insiste Guy Giloteaux, le bourgmestre MR de la Roche-en-Ardenne, "si les gens ne le comprennent pas, alors on pénalisera." Obligatoire, le masque est de rigueur dans les artères commerçantes comme dans l’enceinte du château féodal. Sur le site, les autorités donnent des gages pour rassurer les visiteurs. "On a mis en place des procédures très claires, que ce soit sur le masque ou sur les sens de visite, il faut que les gens se sentent en sécurité pour qu’ensuite ils reviennent volontiers" insiste Sophie Molhan, présidente du syndicat d’initiative.