Dernières découvertes

De nouvelles souches gustatives repérées dans l’œsophage, une découverte inattendue

© Morsa Image

Un groupe de recherche de l’IRIBHM (Institut de Recherche Interdisciplinaire en Biologie Humaine et moléculaire) de l’ULB a fait une découverte tout à fait surprenante. Les chercheurs s’intéressaient au cancer de l’œsophage en étudiant cet organe sur des souris. Ils voulaient déterminer et comprendre comment certaines cellules présentes dans cet organe donnent naissance à des cancers alors que d’autres non.

Au travers de leurs recherches, ils ont observé qu’il y avait des cellules qu’ils ne connaissaient pas, qu’ils n’avaient pas identifié. Ces cellules sont situées tout en haut de l’œsophage. Les scientifiques ont pu alors découvrir qu’il s’agissait de bourgeons gustatifs, ce qui n’avait jamais été caractérisé dans cette zone.

Connus pour leur présence sur la langue afin de percevoir les différents goûts, les bourgeons gustatifs œsophagiens n’ont jusqu’ici jamais été observés. Une grande découverte dans l’avancée scientifique selon Benjamin Beck, chercheur qualifié au FNRS : "Autant au niveau de la langue, ça, c’était assez bien connu, mais au niveau du haut de l’œsophage, ça c’est assez nouveau".

Une avancée en termes de recherches scientifiques

Ces premières observations ont été faites sur les œsophages de souris, qui sont assez similaires à celui de l’Homme, "pour autant, il faudra valider ça en profondeur avec le même degré de précision que ce qu’on a fait chez la souris. L’objectif est de vérifier à quel point les similitudes sont totales et de valider si les stratégies pour maintenir ou pour restaurer les bourgeons gustatifs sur les souris pourraient être appliquées à l’homme", indique Benjamin Beck.

C’est une découverte en physiologie qui pourra probablement bénéficier demain pour la prise en charge de la pathologie

Une première découverte, de premiers espoirs

Dans certains traitements et en particulier en cas de chimiothérapie, les patients peuvent perdre le sens du goût ou celui-ci peut être altéré.

Si le groupe de recherche réussi à comprendre comment les bourgeons gustatifs sont maintenus tout au long de la vie, cela permettrait, peut-être, de trouver des médicaments permettant de les protéger au mieux, afin d’éviter la perte du goût chez les patients atteints de la pathologie. Pour Benjamin Beck : "ça nous permettrait de prévenir de cette perte de goût, ou alors, peut-être même, c’est hypothétique, à restaurer plus rapidement le goût chez des patients qui souffrent d’une agueusie".

Grâce à cette découverte, cela permet d’ouvrir un champ de possibilité en termes scientifiques afin de venir en aide à ces différents patients. "Ça nous rend très optimiste sur le fait qu’on va pouvoir faire des avancées considérables sur la maintenance des bourgeons gustatifs" confirme le chercheur.

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma...Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous