Alors que le nombre d’admissions en psychiatrie est en hausse, on constate environ 4 à 5% d’augmentation par an pour les admissions forcées, et ce depuis 2011.
Les raisons sont multifactorielles. Le rapport du groupe de travail, qui a relevé ces chiffres, évoque notamment "un certain isolement social qui va grandissant, un peu congruent avec une certaine forme de superficialité des rapports sociaux", indique Stéphane Bage, psychiatre et chef de service psychiatrie au CHR Sambre et Meuse.
Pour ce dernier, cette superficialité peut s’expliquer à l’émergence d’Internet, qui, tout en rendant ses utilisateurs toujours plus connectés, les éloigne également les uns des autres. "Cet isolement, qui a d’ailleurs été assez mis en exergue et assez pointé du doigt dans la crise Covid parce que ça a fait flamber beaucoup de pathologies, on peut l’interpréter sous cet angle-là d’une perte du lien social par l’isolement sanitaire, nécessaire mais qui a n’empêche eu des conséquences sur le plan de la santé mentale en général", développe l’invité du Focus de Matin Première.