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Le manque grandissant de certains médicaments dans les officines peut générer de l’inconfort pour les malades, mais aussi un surcroît de travail pour les pharmaciens qui doivent trouver des alternatives.
Si le changement est souvent facile à opérer, que faire lorsqu’un médicament très précis, est manquant ?
Prenons le cas d’un traitement contre l’épilepsie. "Si c’est un médicament à marge thérapeutique étroite", explique la pharmacienne Sophie Montagne, "il peut être dangereux de le remplacer par un générique. Dans ce cas, nous devons renvoyer le client vers son médecin".
Actuellement, 282 médicaments sont déclarés indisponibles par l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS), et la liste s’allonge.
Hervé Mees, pharmacien et président de l'Union pharmaceutique du Hainaut Occidental et Central (UPHOC), ne peut que constater cette pénurie : "Il manque un peu de tout : des médicaments pour le cœur, des produits pour traiter le diabète, le cholestérol, l’anxiété [...] La permanence de ces manques est usante tant pour le patient que pour le pharmacien qui doit faire de nombreuses recherches".
Les médicaments livrés par les entreprises pharmaceutiques sont limités chaque mois dans notre pays. À charge pour le pharmacien de les contacter directement pour pouvoir donner une échéance aux patients, avec toutes les conséquences que les retards de traitements peuvent engendrer.
Cette situation est accentuée ces derniers temps, par une pénurie de principes actifs sur le marché ou carrément l’arrêt de certaines références au profit de nouveaux produits.
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