Le réseau social What’s App chiffrait la tendance : il y a désormais 7 milliards de messages vocaux échangés sur son réseau uniquement. Soit environ 7% du total des messages échangés sur la plateforme.
Les messages vocaux au lieu des messages écrits sont en effet utilisés de plus en plus fréquemment. Il suffit d’une pression du doigt sur le smartphone et de dicter ensuite le message vocal. Ça peut se faire n’importe où et n’importe quand. Le destinataire, lui, peut choisir d’écouter le message vocal quand ça l’arrange.
Il est pratique et efficace selon Louise-Amélie Cougnon, chercheuse en communication sociale de L’UCLouvain : " on n’écoute plus les messages vocaux déposés sur les répondeurs téléphoniques, mais par contre on échange de plus en plus de messages vocaux via les diverses applications de messagerie. Ça répond à un nouveau besoin de communication. Car ce qui manquait aux SMS, aux messages écrits, c’est l’émotion. Avec le message vocal l’utilisateur peut mettre de l’émotion avec l’intonation de la voix, la fréquence de parole. C’est aussi plus efficace que le téléphone par exemple. En effet on n’est pas interrompu et on ne fait pas face à des silences qui génèrent un certain malaise"…
Et non, ajoute la chercheuse, ce n’est pas uniquement tendance chez les jeunes " on a cru ça au début mais on se rend compte que certaines personnes âgées ont aussi beaucoup de mal avec les petites touches de claviers azerty ou qwerty de leurs smartphones. Et le message vocal est très facile, pratique et efficace. L’efficacité est même la caractéristique essentielle du message vocal. Et communiquer par message vocal pour éviter de faire des fautes d’orthographe n’est pas du tout la première motivation des utilisateurs".