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De plus en plus de plateformes retirent leurs propres séries et films de leur catalogue : on vous explique

© SOPA Images

Par Amandine Fossoul via

Récemment, on apprenait que Disney+ allait faire un ménage. Résultat, une soixantaine de séries et films disparaissent de la plateforme dès ce 26 mai. Une nouvelle qui ne plaît pas à tout le monde et qui suscite l'interrogation vu que ce sont avant tout leurs productions. 

Disney+ n'est ni la première ni la dernière plateforme à prendre une décision aussi radicale. HBO Max, Netflix ou encore Hulu (aux États-Unis) ont déjà dû faire des choix difficiles pour réduire leur catalogue, et d'autres devraient suivre. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce qui a poussé les dirigeants de ces plateformes à agir ainsi. Le cas de Disney+, qui est le plus revenu dans la presse dernièrement, est le plus parlant.

Comprendre le cas de Disney+

Fin 2022, le service de streaming annonçait avoir perdu plus de 2,4 millions d'abonnés, et récemment, il enregistrait une nouvelle perte de 4 millions d'abonnés rien que sur la première partie de 2023, comme l'ont révélé nos confrères des Numériques. Il faut savoir que depuis quelques mois, Disney+ est en phase de restructuration. Bob Iger, qui a fait son retour en tant que PDG de The Walt Disney Company, a décidé de complètement changer de méthode après les chiffres décevants et les échecs de l'ancien directeur. Bob Chapek, qui était réputé pour tout miser sur le streaming à outrance et a même été accusé d'avoir menti sur les chiffres qu'engendraient la plateforme, selon Le Figaro. Les résultats sont encourageants mais comme le montre cette perte d'abonnés, ce n'est pas encore suffisant. 

C'est pour cette raison que Christine McCarthy, la directrice financière du groupe Disney, a révélé la semaine dernière lors d'une conférence que l'entreprise allait "retirer un certain nombre de contenus de sa plateforme", vu que le streaming leur coûte très cher, comme l'explique The Hollywood Reporter. En ce faisant, ils souhaitent étant d'éviter d'encombrer le catalogue avec les séries et films qui n'ont pas bien marché et qui sont peu regardés, car ils occupent trop de place. Les dirigeants de Disney estiment être suffisamment préparés aux conséquences du retrait de leurs productions et s'attendent à observer une baisse de valeur du contenu allant de 1,5 à 1,8 milliards de dollars, ce qui leur coûtera quand même moins cher que de payer pour garder des contenus qui n'intéressent pas leurs abonnés. 

Dans la liste, on retrouve : "Pistol" (la série basée sur les Sex Pistols), "Y, le dernier homme", "Willow", "Turner & Hooch", "Le Mystérieux Cercle Benedict", "Artemis Fowl" (film qui a coûté 125 millions de dollars), "Stargirl" et bien d'autres encore. Bien sûr, la plupart des productions Marvel et les grands classiques Disney ne bougeront pas du catalogue.

Ces déclarations concernent avant tout le catalogue américain. Reste donc à voir si les séries vont aussi disparaître pour tous les pays où Disney+ est disponible. On ne sait pas si le contenu qui aura disparu sera vendu à d'autres plateformes.

Le cas des autres plateformes

En 2022, HBO Max a également annoncé la suppression de plusieurs séries du catalogue, tels que "Westworld", "The Nevers", "Gordita Chronicles", "Love Life" et "Minx". Certains ont retrouvé leur place dans les catalogues d'autres plateformes mais ce n'est pas le cas de tous.

Les plateformes doivent payer très cher pour garder des séries et des films dans leur catalogue, ce qui explique pourquoi il change pratiquement tous les mois et est remplacé par d'autres contenus. 

La grève des scénaristes joue également un rôle important dans l'annulation des séries et des films. Plusieurs plateformes ont dû mettre en pause ou annuler des suites pour éviter d'être bloqués dans le tournage et perdre trop d'argent.

Toutes ces raisons permettent de comprendre pourquoi le contenu est temporaire et les plateformes sont de plus en plus exigeantes. Sur Netflix notamment, une série doit attirer suffisamment de spectateurs pour espérer obtenir une suite. On se souvient notamment de "Anne avec un E", annulée après cinq saisons, ou de l'adaptation du dessin animé des "Winx", "Destin : La Saga Winx", abandonnée après deux saisons seulement. Vu les pertes qu'enregistrent tous les grands services de streaming, on peut s'attendre à ce que ça continue, voire que ça s'empire. 

Une conséquence plutôt positive

Des climatologues et experts de l'éducation des médias ont expliqué par le passé que la consommation de vidéos en streaming avait un impact désastreux sur la planète, notamment à cause de la consommation électrique que ça entraîne, comme le souligne l'OBS. Le fait de réduire le contenu sur les plateformes permettrait ainsi d'héberger moins, et donc, de consommer moins. 

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