Chroniques

De quoi 2023 sera-t-il fait pour les partis?

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© Philippe Walkowiak

2023 constitue une année cruciale pour l’ensemble des partis politiques. Chacun a désormais l’impression que cette année préfigurera les campagnes électorales qui vont suivre ou qui déjà sous certains aspects, ont déjà commencé aussi bien au niveau local que fédéral, régional et même déjà européen. Etat des lieux.

PS aux abois, MR aux aguets

Le Parti Socialiste entendait faire de cette année celle des conquêtes sociales, histoire de démontrer au PTB, de plus en plus en forme dans les intentions de vote, qu’il pouvait engranger des acquis sociaux par ses participations au pouvoir. Patatras. Les affaires sont de retour et le calendrier risque d’en être encombré pour de longs mois. Le président Magnette navigue désormais à vue. L’exclusion (provisoire, nouveau concept au PS) de Marc Tarabella n’arrange rien sur le fond. Même pas inculpé, l’homme estime légitime de rester en place là où des condamnés, parfois à une peine de prison, siègent toujours. Le PS sera sur la défensive.

Face à cela, son adversaire/allié libéral se doit de trouver de nouveaux combats. La prolongation de " seulement " deux réacteurs est acquise (?), le président du MR entend désormais porter le fer sur le marché du travail. Rien de tel qu’une bonne confrontation gauche/droite pour tenter de se requinquer, même si la caricature ou le simplisme ne sont jamais très loin.

Contamination nucléaire chez les Verts

La rentrée des écologistes restera marquée par leur " conversion " historique au nucléaire, qui crée des tensions en interne et entre générations de militants. Eux aussi, ont hâte de passer à " autre chose ", de retrouver leurs fondamentaux climatiques et tenter à nouveau de prouver que le pouvoir ne les abîme pas, comme souvent par le passé. Comme PS et MR, Ecolo se trouve lui aussi sur la défensive. Au nord du pays, on retrouve les mêmes schémas avec une N-VA qui retrouve ses accents confédéralistes (indépendantistes) avec les Wallons en boucs émissaires des maux flamands ou avec un CD&V qui retrouve ses vieux.

En revanche, 2023 s’annonce au mieux pour le PTB… et le Vlaams Belang.

L’extrême-droite flamande voit ses thématiques reprises par les autres formations du nord. L’extrême-gauche francophone entend capitaliser sur les difficultés de l’heure des socialistes et des écologistes tandis que l’agressivité sociale du président du MR ou la prochaine mobilisation syndicale pourrait venir les renforcer, sans que finalement le PTB ne doive réellement rassembler ses énergies.

Les échéances électorales restent fixées à mai et octobre 2024, proches et éloignées à la fois avec donc, 2023 en champ d’action déterminant.

@PhWalkowiak

 

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