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Déchets consignés, le prix de la propreté

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84 millions d’euros : c’est le coût de la malpropreté, à charge du contribuable, chaque année en Wallonie. Un tiers des déchets jetés dans la nature sont des canettes et des bouteilles en plastique. Pourtant une solution fait ses preuves dans d’autres pays européens : leur donner une valeur. C’est le principe de la consigne. Alors pourquoi la Belgique fait-elle figure d’exception ? #Investigation s’est penché sur la question.

Dans sa ferme à Beauraing, Marc-André tient à nous montrer une vidéo insoutenable : on y voit une vache crachant du sang par la bouche. "Elle étouffait. Elle était en train de mourir à petit feu. Elle étouffait dans son propre sang", raconte Marc-André encore ému. En cause : une simple canette jetée le long de la route, broyée par la faucheuse, et projetée dans la prairie. La fédération des éleveurs estime à 3000 le nombre de vaches qui meurent dans ces conditions chaque année en Wallonie. Pour éviter cela, Luc Willemart, vétérinaire à Beauraing, nous révèle une technique étonnante : il est courant de faire avaler des aimants aux vaches. "Ils restent à vie dans leur estomac. Cela permet d’éviter que les débris coupants ne se promènent dans tout le corps et provoquent des lésions mortelles".

Des déchets "sur la route"

Les canettes, mais aussi les bouteilles plastique, c’est ce qu’on appelle dans le jargon du marketing des "emballages nomades" ou encore "on the road", littéralement "sur la route". "Ils sont faits pour déclencher un achat impulsif du consommateur. Pour l’industrie c’est intéressant car c’est un achat peu sensible au prix au litre, explique Nicolas Lambert, expert en marketing. Globalement on va donc avoir des marges plus importantes". Vite achetées, vite jetées : c’est le principe de ces emballages nomades. Problème : en Belgique, ils n’ont aucune valeur, contrairement à d’autres pays comme l’Allemagne, où jeter une canette ou une bouteille en plastique revient à jeter de l’argent par la fenêtre.

La consigne aux Pays-Bas : 40% de déchets en moins

Donner de la valeur aux déchets, cela semble pourtant évident pour lutter contre les incivilités. Cela s’appelle "la consigne". Payer 0,25 centime de plus à l’achat, la consigne, et récupérer cet argent lorsqu’on ramène l’emballage à l’endroit adéquat. Ce système fait ses preuves chez nos voisins néerlandais. À Eindhoven, nous rencontrons le "Zwerfinator", contraction de "zwerf" le déchet et de "terminator". Cela fait six ans qu’il tient une comptabilité précise pour chaque déchet qu’il ramasse : "Le gouvernement avait demandé à l’industrie de trouver des solutions pour diminuer les déchets le long des routes. Ils ont fait des campagnes de sensibilisation, des campagnes de ramassages, mais ça n’a jamais marché. Alors le gouvernement a dit : il y aura une consigne, et maintenant il y a beaucoup moins de déchets dans la nature". Tom Zoete, de l’Alliance pour la consigne, nous cite les chiffres officiels du ministère hollandais : "La consigne sur les petites bouteilles en plastique existe depuis tout juste un an et on constate déjà une diminution de 40% du nombre de bouteilles en plastique le long des routes". Et le Zwerfinator d’ajouter : "Elles ont de la valeur désormais. Et je vois souvent des personnes en ramasser pour se faire un peu d’argent. Je n’en vois quasi plus par terre depuis la consigne".

Refus catégorique du secteur de l’emballage

En Belgique, nous connaissons tous ces machines automatiques qui avalent nos bouteilles en verre en échange de quelques centimes d’euro. Mais si vous tentez d’y introduire vos canettes et bouteilles plastique, elles vous les refuseront. Il suffirait pourtant de reprogrammer ces machines pour qu’elles avalent aussi le plastique et l’aluminium.

C’est déjà le cas dans quatorze pays européens. Alors pourquoi la Belgique fait elle figure d’exception ? Ce n’est pas faute d’avoir essayé. En 2014, Carlo Di Antonio, alors ministre wallon de l’environnement tente d’inscrire la consigne élargie dans la déclaration de politique régionale, mais fabricants et distributeurs d’emballages opposent un refus catégorique. "Les secteurs sont sans doute intervenus auprès des négociateurs pour dire : danger pour l’économie, danger pour les grandes surfaces qui vont devoir récupérer ces canettes, danger pour les clients qui vont payer plus cher puisqu’ils vont devoir payer une caution, même s’ils la récupèrent après".

La déclaration de politique régionale précise alors que "le ministre de l’environnement mettra une consigne en concertation avec le secteur, ou toute alternative" précise Carlo Di Antonio. Le secteur de l’emballage fait alors signer un accord au Ministre : celui-ci s’engage à enterrer la consigne jusqu’en 2022, en échange de quoi le secteur s’engage à réduire de 20% le nombre de déchets le long des routes, en finançant à hauteur de 5 millions d’euros des campagnes de sensibilisation et des ramassages.

Des "pigeons ramasseurs"

Cet accord donne naissance à l’ASBL BeWapp Wallonie plus propre. Vous avez sûrement déjà vu des images : des milliers de citoyens bénévoles, équipés de vareuses jaunes, gants et pinces qui, dans un grand élan de solidarité, montrent l’exemple. Ils ramassent chaque année gratuitement des tonnes de déchets partout en Wallonie. On les appelle "ambassadeurs de la propreté". Cela fait 5 ans qu’ils ramassent sans arrêt les déchets jetés le long des routes, et le constat des bénévoles que nous avons rencontrés est toujours le même : "Les gens sont dégoûtants, c’est vraiment horrible". "On a eu énormément de canettes. Clairement des gens qui boivent et qui jettent par la fenêtre". "On n’a pas l’impression que les mentalités changent".

Ironie du sort, les citoyens bénévoles, en ramassant gratuitement pendant 5 ans les déchets le long des routes, devaient donc contribuer gratuitement à cette promesse d’une diminution de 20% promise en échange de la mise au placard de la consigne. Sauf que la promesse n’est pas tenue. Mooiemakers, l’équivalent de BeWapp en Flandre, qui a aussi œuvré pendant cinq ans à éduquer les gens via des campagnes de ramassages, n’a donné aucun résultat sur la propreté publique, bien au contraire. Le nombre de déchets jetés le long des routes n’a pas diminué de 20% comme le promettait le secteur. L’OVAM, l’agence publique flamande des déchets constate plutôt une augmentation de… 14%. Et il est fort à parier que le Wallon n’est pas plus vertueux.

C’est l’industrie qui a créé le problème de la pollution des déchets sauvages, en nous inondant d’emballages faciles à jeter.

La sensibilisation, le ramassage, l’éducation, de l’enfumage ? Pour Régine Florent, "c’est oui". Ancienne ambassadrice de la propreté BeWapp à Dinant, elle a ensuite créé le groupe des "pigeons ramasseurs". "Je me suis rendu compte qu’en ramassant, on contribue en fait à minimiser le problème, on fait en sorte que les autorités et les industriels puissent dire : mais en fait ce n’est pas si grave que ça. Il y a 40-50 ans, quand il n’y avait pas de jetable gratuit, il n’y avait pas ce problème-là. C’est vraiment l’industrie qui a créé le problème de la pollution des déchets sauvages en nous inondant d’emballages faciles à jeter".

La responsabilité élargie des producteurs

Pourtant, l’industrie prend sa part de responsabilité, et cela depuis 1994. Cette année-là, une directive européenne basée sur le principe du "pollueur-payeur" est transposée dans tous les pays européens : la "responsabilité élargie des producteurs" (REP). "Fabricants et distributeurs d’emballages doivent financer la collecte et le traitement des déchets qu’ils créent" explique Tom Zoete de l’Alliance pour la consigne. "Dans la plupart des pays européens cela se traduit, entre autres, par la consigne mais en Belgique, les industries ont préféré créer une asbl, Fost Plus, et baser l’ensemble du système sur le fameux "sac bleu".

Fost Plus est financée par chaque fabricant et distributeur d’emballage en Belgique via "le point vert" visible sur chaque emballage. Ces flèches vertes qui s’entrecroisent ne signifient nullement que le produit sera recyclé, mais bien que le fabricant ou le distributeur de ce produit s’est affranchi d’une taxe pour que Fost Plus s’occupe de ce déchet à sa place. On compte dans le conseil d’administration de Fost Plus les grandes marques comme Coca-Cola, Unilever ou Spadel, les enseignes de supermarché comme Delhaize, Colruyt, Carrefour, mais aussi les fédérations de l’industrie du plastique, du commerce et de l’industrie alimentaire.

Pour assurer son obligation de collecte et de traitement des déchets, Fost Plus a mis au point le sac bleu, et a investi ces dernières années plus de 60 millions d’euros dans de nouveaux centres de tri, capables d’avaler le contenu du "sac bleu élargi". Un succès selon l’ASBL, qui présente des chiffres records en matière de recyclage, faisant de notre petit pays un leader au niveau européen.

Pour Valérie Bruyninckx, porte-parole de Fost Plus, avec un système aussi efficace, pas besoin de la consigne : "La consigne représente un système de collecte alternatif qui s’adresse à certains emballages, comme les canettes et les bouteilles. Le système de collecte via le Nouveau Sac Bleu offre par contre une solution de recyclage, non seulement pour ces canettes et bouteilles, mais également pour beaucoup d’autres emballages. Faire coexister deux systèmes de collecte en parallèle (c’est-à-dire la consigne et le Nouveau Sac Bleu), générerait un surcoût considérable" nous répond-elle par mail.

Le sac bleu, efficace pour l’environnement ?

Mais en quoi exactement le sac bleu est-il efficace pour lutter contre la pollution de l’environnement ? Comme nous n’avons pas eu de réponse précise de Fost Plus à ce sujet, nous sommes allés voir les chiffres. Et nous avons découvert que le sac bleu, ce n’est pas vraiment une solution en matière de propreté publique. Chaque année, la Région Wallonne déclare ramasser 30.000 tonnes de déchets sauvages en tous genres. Et selon les statistiques de BeWapp, canettes et bouteilles plastique représenteraient 1/3 de ceux-ci. Cela signifie que malgré le sac bleu, il y aurait encore chaque année environ 10.000 tonnes de canettes et de bouteilles plastiques jetées dans la nature, et non dans le sac bleu.

Un monstre qui a besoin de plastique et d’aluminium

En réalité, Fost Plus a tant investi dans le sac bleu qu’il lui est difficile d’imaginer un nouvel investissement pour la consigne. Dans l’un des plus gros centres de tri de Belgique, chez Valtris à Charleroi, on découvre une nouvelle aile inaugurée il y a un an : "Ça représente un investissement de Fost Plus de 30 millions au total", nous explique Philippe Teller, vice-président de la COPIDEC, la Fédération des Intercommunales wallonnes de gestion des Déchets, et Administrateur du centre de tri Valtris. Pourquoi Fost Plus investit-elle dans une intercommunale ? Car en Belgique, les déchets appartiennent à Fost Plus de A à Z. Cela signifie que les intercommunales n’agissent qu’en sous-traitance, et se sont donc pliées à sa volonté d’investir dans le sac bleu élargi. Fost Plus a donc financé la nouvelle aile de tri de l’intercommunale. Budget : 30 millions d’euros.

"On est à 40.000 tonnes de PMC entrants chaque année, et les bouteilles et canettes représentent environ 35 à 40% du total entrant. Donc concrètement s’il y avait une consigne sur ces canettes et bouteilles, ça ferait 40% du gisement en moins". 40% de déchets en moins, ça peut paraître positif. Mais pour Valtris (et donc Fost Plus), une telle réduction signifierait une usine qui tourne à moitié, ce qui est tout sauf le but.

Fost Plus a donc créé un géant qui a besoin d’avaler une quantité phénoménale de plastique et d’aluminium pour que l’investissement soit rentable, et les intercommunales n’ont pas d’autre choix que de suivre le rythme.

84 millions d’euros à charge du contribuable

Le secteur de l’emballage, via Fost Plus, finance le système du sac bleu. Mais quelle est sa contribution en matière de propreté publique ? Nous l’avons cité ci-dessus, suite à l’accord signé avec l’ancien ministre wallon de l’environnement, l’industrie met cinq millions d’euros par an sur la table pour des actions de sensibilisation et de ramassages en Wallonie. Cinq millions.

C’est bien peu comparé aux 84 millions d’euros de nettoyage public financés chaque année par le contribuable wallon. En matière de propreté publique, le citoyen paye donc largement plus que l’industrie. Par ailleurs, un tiers des déchets nettoyés sont des canettes et des bouteilles plastiques, qui ne sont pas dans le sac bleu.

Une nouvelle directive européenne

En réponse à ce constat, Nicholas Courant, porte-parole de la fédération de l’industrie alimentaire nous rappelle que : "C’est avant tout un problème de comportement contre lequel aucune solution durable n’a, jusqu’à présent, été trouvée. Et ce, malgré le fait que les secteurs de l’industrie et du commerce prennent depuis longtemps leurs responsabilités, entre autres via le financement intégral de la cellule Be WaPP".

Il ajoute ensuite que le secteur devra sous peu débourser davantage pour la propreté publique : "À partir de janvier 2023, les entreprises qui commercialisent des produits emballés devront payer le coût occasionné par la présence d’emballages dans les déchets sauvages. Il s’agit d’une extension du champ d’application de la Responsabilité Elargie des Producteurs, qui a été fixée dans la directive européenne relative aux objets en plastique à usage unique. La mise en œuvre de cette Directive européenne dans les trois régions du pays est en cours de négociation".

Cette directive européenne ne mentionne pas clairement le mot "consigne", mais "c’est ce qui semble écrit entre les lignes", constate Tom Zoete de l’Alliance pour la consigne. À tel point que de nombreux pays européens la transposent actuellement sous la forme d’une consigne élargie aux canettes et bouteilles en plastique (Luxembourg, Autriche, Irlande, Portugal, Ecosse…). En Belgique, les débats reprennent de plus belle. Le contrat passé avec Carlo Di Antonio prend fin en 2022. Céline Tellier, nouvelle Ministre wallonne de l’environnement précise que "ce contrat n’engageait que lui". Elle a donc commandé une étude de faisabilité : "C’est une étude concrète qui vise à évaluer l’impact que cela pourrait avoir si demain on met en place la consigne. Est-ce que ça va représenter un coût pour le citoyen ? Et si c’est le cas, comment le secteur peut-il contribuer à la prise en charge de ce coût-là ? Mais c’est aussi des questions très pratico-pratique : à combien est-ce qu’on met cette consigne ? 10 centimes ? 20 centimes ? Plus ?"

Scanner ses déchets à la maison

Le vent tourne pour le secteur. La consigne n’a jamais été aussi proche. Alors, pour la première fois depuis nos nombreuses demandes d’interviews, Fost Plus nous ouvre ses portes. C’est Wim Geens, directeur de l’ASBL, qui nous l’annonce : le secteur a un plan. Mais ce n’est bien sûr pas la consigne telle qu’on la connaît : "Nous proposons un système numérique. Vous scannez la canette ou la bouteille à la maison avec votre smartphone, puis vous récupérez la consigne directement sur votre compte. Pour les personnes âgées, nous prévoyons d’installer un scanner". Un moyen, selon lui, d’éviter la mise en place d’un nouveau système de collecte des machines, en gardant le sac bleu comme principal outil.

Oui, mais qu’est-ce qui prouve à Fost Plus que nous mettrons effectivement ces canettes et bouteilles plastique à la poubelle avec ce système ? "Alors si vous ne faites pas ça, c’est que vous êtes vraiment de mauvaise volonté". En pratique, avec ce système, une personne "de mauvaise volonté" pourrait donc très bien scanner une bouteille ou une canette afin de récupérer la consigne sur son compte, puis la jeter finalement par la fenêtre… retour à la case départ.

Autre question qui se pose avec ce système : quid de notre vie privée ? "L’industrie aura votre adresse, votre numéro de compte, l’heure à laquelle vous avez jeté votre canette… et donc potentiellement des statistiques sur vos habitudes de consommation" remarque Tom Zoete de l’Alliance pour la consigne. Ce que le directeur de Fost Plus réfute immédiatement : "Ça c’est impossible puisque nous sommes aussi soumis au RGPD (ndlr : protection des données)".

20 canettes pour un supplément crudité

En plus de cette "consigne numérique", le secteur de l’emballage propose également un autre système : Le Clic. Des poubelles connectées. "Nous pensons que les gens jetteront ou ramasseront plus facilement les déchets via un système de récompense" explique Wim Geens. Concrètement, vous téléchargez une application, "le Clic", et vous créez un compte. Grâce à cette application, vous pouvez scanner les déchets que vous consommez ou que vous trouvez par terre. Vous promettez ensuite de les mettre à la poubelle et en retour, vous voilà crédités de "Circular U Coins", une monnaie virtuelle qui vous permet de bénéficier de récompenses dans les commerces locaux.

Nous avons fait l’expérience en nous mettant dans la peau d’une personne "de mauvaise volonté". Nous avons scanné 300 fois la même bouteille, sans jamais la mettre à la poubelle. Après tout rien ne nous y oblige. Nous voilà non seulement crédités mais aussi récompensés par un trophée de "super cliqueur". La bouteille, elle, est toujours dans notre voiture. Avec ces crédits, nous allons chercher notre récompense et, surprise, dans ce bar de Namur : "Vous êtes le premier en un an Monsieur. Je n’ai jamais eu personne", réagit le tenancier. Mais nous avons tout de même droit à notre récompense : pour quinze canettes ramassées, un petit bol de fromage à l’achat d’une consommation. Chose que l’on reçoit pourtant souvent gratuitement dans la plupart des établissements. Un peu plus loin, nous tentons notre chance dans une sandwicherie, même réaction du patron : "Vous êtes le premier. C’est vrai qu’une dame de Fost Plus assez insistante était passée pour me demander de télécharger l’application. Elle m’a dit que nous recevions 50 euros pour ça alors j’ai dit oui, mais je n’ai jamais eu personne". Dans cet établissement, une vingtaine de déchets ramassés vous donne droit à un supplément crudité gratuit. À condition bien sûr d’acheter un sandwich.

"C’est curieux que vous ayez pu cliquer autant de fois la même bouteille, ça normalement ça n’est pas possible" s’étonne le directeur de Fost Plus quand nous lui racontons notre expérience. Curieusement, quelques jours après avoir confronté Wim Geens à cette anomalie lors de notre interview, nous recevons un mail de l’équipe du Clic : "Nous vous demandons d’utiliser notre application de manière correcte à l’avenir et de bien vouloir faire de vrais Clics". Tout cela trois mois après notre expérience à Namur…

Et ce système de consigne numérique (consigne à la maison et application Clic), combien coûterait-il ? Une centaine de millions d’euros, selon les estimations de Wim Geens. Quant à l’élargissement de la consigne aux canettes et bouteilles en plastique… "Une centaine de millions d’euros également" toujours selon Wim Geens.

Fost Plus préfère donc investir dans deux systèmes qui n’existent nulle part ailleurs plutôt que dans la consigne élargie. Et cela, malgré une demande de plus en plus croissante de la part des citoyens en faveur de la consigne. Selon Tom Zoete de l’Alliance pour la consigne, "1250 communes, organisations et entreprises se sont déjà prononcées en faveur du système". De plus, selon une étude de Test Achat réalisée en 2021, 75% des Belges approuvent l’idée d’une consigne élargie sur les canettes et les bouteilles plastique. Côté politique, la Ministre wallonne de l’environnement décidera d’appliquer ou non la consigne en Wallonie en fonction des résultats de l’étude de faisabilité, attendus pour juin 2023. La Flandre devrait suivre l’exemple, c’est ce que déclarait la ministre flamande de l’environnement Zuhal Demir en septembre 2022.


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