La 19e conférence de la Convention sur le commerce international d'espèces de flore et de faune sauvages menacées (CITES) s'est achevée vendredi à Panama avec l'adoption d'une cinquantaine de résolutions. En voici les principales:
Requins: on vous en a parlé ci-dessus
Grenouilles de cristal: Plus de 160 espèces de "grenouilles de cristal" (Centrolenidae), dont la peau transparente permet de voir les organes internes, ont été inscrites par consensus à l'Annexe II de la CITES, qui impose la régulation de leur commerce.
Ces batraciens nocturnes des forêts humides d'Amérique centrale et du Sud sont mis en danger en raison de leur "forte demande sur le marché des animaux de compagnie", selon Joaquin de la Torre, directeur pour l'Amérique latine de l'ONG IFAW.
L'Union européenne et le Canada ont dans un premier temps demandé l'exclusion de cette protection de certaines espèces, mais ont ensuite fait marche arrière en constatant que leur position était largement minoritaire.
Tortues:
Différents niveaux de protection ont été adoptés pour une vingtaine d'espèces de tortues sur les continents américain et asiatique.
Parmi elles figurent une douzaine d'espèces de tortues d'eau douce, dont la sud-américaine matamata. Cette tortue à la spectaculaire carapace épineuse, qui attise la convoitise des collectionneurs, est désormais inscrite à l'Annexe II.
La CITES a également inscrit à son Annexe II la tortue caïman d'Amérique du Nord (Macrochelus temminckii), mais a renoncé à y inscrire la tortue serpentine (Chelydra serpentina).
Ivoire d'éléphant et rhinocéros:
La CITES a rejeté la demande de plusieurs pays africains d'autoriser la reprise, même contrôlée, du commerce d'ivoire d'éléphant. "Tout commerce légal d'ivoire offre l'occasion aux délinquants de blanchir le marché d'ivoire d'éléphants braconnés", selon le vice-président adjoint de l'IFAW, Matthew Collis.
De même, la conférence a refusé par 85 voix contre 15, et 26 abstentions, de permettre le commerce régulé de cornes de rhinocéros blanc (Ceratotherium simum simum), comme le demandaient le Botswana, la Namibie et l'Eswatini (ex-Swaziland), qui arguaient que la vente légale leur permettrait de financer la lutte contre le braconnage de ces pachydermes.