Belgique

Déclaration de politique générale : les débats toujours en cours à la Chambre

Débats à la Chambre le mercredi 13 octobre

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Le débat sur la déclaration de politique générale était toujours en cours jeudi à 07h00 du matin. Chaque groupe politique a pu s'exprimer et le Premier ministre Alexander De Croo a formulé sa réponse vers 02h00 du matin. "Un budget et une politique qui renforceront notre pays", a-t-il affirmé.


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Les débats se poursuivent à la Chambre
Les débats se poursuivent à la Chambre © Belga

Vote de confiance à 15 h

Des débats thématiques sur les compétences de chaque ministre ont ensuite débuté. A 07h00 du matin, les discussions portaient sur la Défense, compétence de la ministre socialiste Ludivine Dedonder. La réforme du marché du travail, la remise au travail des malades de longue durée, les prix de l'énergie et la sortie du nucléaire ont dominé des discussions entamées mercredi à 10h00. 


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Le vote de confiance est attendu à partir de 15h00. 

Reportage de ce mardi 12 octobre :

Absence de réforme des Pensions

"S'il n'y a pas d'accord entre les partenaires sociaux (sur la réforme du marché du travail annoncée par le gouvernement), le dossier reviendra au gouvernement, comme nous l'avons fait pour l'accord interprofessionnel (AIP)", a indiqué dans la nuit de mercredi à jeudi le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld). Lors du débat sur la déclaration de politique générale, le Premier ministre était interrogé sur la manière dont la concertation sociale allait s'opérer. "'Nous voulons le faire de manière concertée. Mais s'il n'y a pas d'accord, nous exécuterons l'intention. Et l'intention, c'est par exemple de travailler plus une semaine et moins la semaine suivante..."

Vous ne pouvez pas mettre les gens devant le fait accompli

Le Premier ministre a en outre justifié l'absence de la réforme des pensions annoncée en septembre par la ministre Karine Lalieux dans le budget 2022. "Les gens demandent leur pension une année à l'avance. On ne peut donc pas faire une réforme des pensions qui aura un impact sur le budget 2022, c'est l'argument technique. L'argument politique, c'est que vous ne pouvez pas mettre les gens devant le fait accompli". Alexander De Croo a ajouté que la réforme entrerait en vigueur d'ici 2, 3 ou 4 ans. "Nous avons convenu avec Madame Lalieux de séparer cette discussion de la discussion budgétaire. Nous aurons cette discussion dans les mois qui viennent."


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Défi critique...

"Vous êtes un homme maltraité par vos partenaires, et je dis cela avec une certaine empathie", a ironisé François De Smet à l'adresse du Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld). Dans son intervention lors du débat sur la déclaration de politique générale, le président de DéFI a jugé que le budget comportait "de bonnes idées, mais sans véritable souffle", dénonçant des "négociations perpétuelles" au sein de la majorité.Selon lui, "ce qui est intéressant, ce n'est pas ce que vous dites, mais ce que vous ne dites pas", a-t-il déclaré, notamment en référence à la réforme des pensions, non inscrite au budget 2022.

Vous êtes un homme maltraité par vos partenaires

"Il est peu vraisemblable qu'il ne se passe rien sur les pensions. Est-ce que la ministre (Karine Lalieux - PS, ndlr) va déposer une note de politique générale dès 2022 ?", s'est-il demandé. "Le nom de la Vivaldi ne peut être accolé à ce jour à aucune réforme, à aucun chantier d'envergure. Il y a toujours des oubliés : les femmes qui doivent avorter aux Pays-Bas, les classes moyennes, les migrants. Il est difficile de comprendre où vous allez. Il n'y a pas de véritable cap. Vous êtes des gestionnaires, alors que nous avons besoin de visionnaires."


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... tout comme le cdH

"Un peu de tout et beaucoup de flou" dans le budget 2022, a jugé la cheffe de groupe cdH Catherine Fonck. La Chambre poursuivait dans la nuit de mercredi à jeudi le débat sur la déclaration de politique générale, alors que le vote de confiance est attendu jeudi après-midi.

Pour les humanistes, "on n'a guère avancé, c'est presque un retour à la case départ."  "On a vu des grandes promesses et de grandes annonces de lendemains meilleurs: sur la facture énergétique, deux trains par heure, des trains gratuits pour tous, soutenir les soignants, etc. Les partis de la majorité ont fait croire que tout était possible. 'The sky is the limit' ('le ciel est la limite' en français, NDLR). Et beaucoup de citoyens y ont cru. Autant d'illusions suivies de désillusions... L'écart entre les promesses, les annonces, les surenchères et les actes est immense. Et cela participe à alimenter la surenchère des partis extrémistes", a lancé Catherine Fonck. "Vous êtes beaucoup plus clairs sur les dépenses que sur la manière dont vous allez les financer", a-t-elle ajouté.

Un peu de tout et beaucoup de flou

Catherine Fonck a notamment pointé l'annonce du gouvernement de procéder à des investissements à hauteur d'un milliard d'ici 2024. "Pour atteindre 3,5% du PIB en investissements en 2024, 1,5 milliard par an d'ici 2024, à côté du plan de relance était annoncé. Il y a un recul à un milliard d'euros sur 3 ans. C'est bien dommage. Une fois que l'on annonce quelque chose, on ne peut pas modifier le cadre." "J'espère que les lignes bougeront pour les classes moyennes dans les semaines à venir", a-t-elle également déclaré à propos des mesures prises pour limiter l'impact de l'augmentation des prix de l'énergie sur les ménages

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