L'organisation de l'édition 2022 au Qatar de l'événement sportif le plus suivi de la planète est particulièrement décriée. Désastre écologique, Droits de l'Homme bafoués sur l'autel du spectacle, et diffusion contestée, quelles réactions doivent adopter les instances du football, les pouvoirs publics et les médias au sujet de la Coupe du monde ? Analyses dans la spéciale Déclic : Qatar, la coupe est pleine.
La Coupe du Monde de foot au Qatar semble tout à coup être le concentré de tous les maux : gabegie écologique, infrastructures construites dans des conditions peu humaines, le tout sur fond de crise énergétique et climatique. Les amateurs de foot se demandent s’ils parviendront à se passionner pour les matches, certaines villes belges refusent de placer des écrans géants, des personnalités affirment qu’elles ne suivront pas l’événement… Alors, la coupe est-elle pleine ?
► Découvrez ci-dessus, un extrait de cette émission spéciale sur le bilan carbone de la Coupe du Monde au Qatar, diffusée le 6 octobre.
On annonce 3.631.000 tonnes de CO₂, l'équivalent des émissions de plusieurs villes belges sur un an comme Charleroi et Châtelet, Liège et Herstal ou Bruxelles et Saint-Gilles. C'est la coupe du monde la plus polluante de l'histoire, devant Brésil 2014 qui en comptabilisait 2,7 millions et Russie 2018 et ses 2,1 millions. Du CO₂ qui provient à 48% des déplacements en avion, auxquels on rajoute les logements, les autres déplacements, le fonctionnement et la construction des stades.
Ces chiffres proviennent d'un rapport officiel de la FIFA. Mais... le chiffre le plus impressionnant de ce rapport est sans doute le suivant : 0. "Pour la FIFA et le Qatar, cette Coupe du monde sera neutre en carbone grâce à une série de compensations. Une coupe du monde neutre en carbone, ce serait une première, mais peut-on réellement croire que le Qatar pourra compenser 3 millions 631.000 tonnes de CO₂ ?" s'interroge Himad Messoudi.