Dernières découvertes

Découverte d’un escargot fossile "poilu" vieux de 99 millions d’années

© AFP SEBASTIEN BOZON

Un escargot fossile vieux de 99 millions d’années, de l’époque des dinosaures et dont la coquille est dotée de "poils courts et hérissés", a été récemment découvert, comme l’annonce le Musée d’histoire naturelle de Colmar.

Prisonnière dans une pièce d’ambre de Birmanie (petite vibe Jurassic Park), cette espèce, "nouvelle pour la science", a été baptisée "Archaeocyclotus brevivillosus", indique dans un communiqué le musée alsacien.

La coquille, qui mesure 9 mm de long et 3,1 mm de haut, "est notamment caractérisée par des poils courts et hérissés sur l’ensemble de sa périphérie", précise le musée, qui s’est vu remettre ce précieux fossile l’an passé par un collectionneur.

Les premiers escargots avaient bien des poils sur leur coquille

© AFP SEBASTIEN BOZON

Selon une étude publiée dans la revue scientifique Cretaceous Research, cette "pilosité a pu constituer de multiples avantages sélectifs pour ces animaux et donc favoriser notamment leur sortie des eaux vers les milieux continentaux terrestres au cours de l’ère secondaire", poursuit l’institution dans son communiqué.

Une information qui "n’est pas nouvelle" mais qui "corrobore les précédentes : les escargots, au moment où ils conquièrent les milieux terrestres, avaient des poils sur leur coquille", explique à l’AFP le malacologue (spécialiste des mollusques) Jean-Michel Bichain, chercheur attaché au musée et l’un des auteurs de l’étude.

Une pilosité qui "leur conférait plusieurs avantages", notamment en matière de thermorégulation ou de lutte contre les prédateurs, en favorisant le camouflage, poursuit-il.

Un escargot parmi 30 autres

"Il y a 30 espèces d’escargots qui sont connues dans l’ambre birman", une résine fossile extraite de la vallée de Hukawng (nord de la Birmanie) et qui date d’environ 99 millions d’années, explique M. Bichain. Celui-ci insiste sur le caractère "extraordinaire" de ce gisement d’ambre qui "donne une vraie fenêtre sur la biodiversité de l’ère des dinosaures".

Au total, "il y a 200 spécimens (d’escargots) en collection", ce qui est "très, très faible", relève-t-il encore. "Toute nouvelle espèce nous informe donc sur l’histoire du groupe", poursuit le chercheur.

"Très peu sont décrites et encore moins des escargots. A notre échelle de spécialistes, c’est donc un moment très agréable de pouvoir manipuler une telle pièce", confie-t-il.

L’escargot à la coquille "poilue" sera visible dans sa gangue d’ambre en juin au musée colmarien lors d’une exposition qui accueillera également une reconstitution grandeur nature d’un des plus grands et des plus complets squelettes de tyrannosaure.

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma...Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous